L’armée sénégalaise mène depuis une dizaine de jours des opérations militaires de « sécurisation » face aux indépendantistes de Casamance qui luttent depuis 1982 pour l’indépendance de la région méridionale du Sénégal. Depuis le début des opérations le 26 janvier, c’est un silence total. Mercredi, l’armée a donné l’assaut sur trois bases indépendantistes après plusieurs heures de pilonnage. Les combattants du MFDC ont fini par abandonner leur cantonnement pour s’évanouir dans la nature. Aucun bilan n’a jusqu’ici été publié.
Sur le terrain, les intenses bombardements aériens et les tirs à l’artillerie entendus mercredi et aux premières heures ce jeudi encore ont fini par faire mouche selon plusieurs sources concordantes. Trois bases rebelles sont tombées, selon un combattant du Mouvement des forces démocratiques de Casamance. Ses occupants se sont évanouis dans la nature avec armes et bagages.
« L’armée (sénégalaise) occupe le terrain, mais nous sommes toujours en train de nous battre. Ils continuent de nous pilonner. Et tous les jours ils nous pilonnent… »
Un retrait tactique ou une défaite ? Rien n’est moins sûr. Ni l’armée sénégalaise ni celle de la Guinée-Bissau voisine n’ont encore fait de déclaration sur la situation.
Une situation qui relance à nouveau, après plusieurs mois d’accalmie, une guerre qui a fait des milliers de morts et de déplacés dont certains se sont installés en Guinée-Bissau, dans des localités très proches des zones de combat : Nhalom, Brenglom et Mangomga notamment.