Le président Macky Sall, chef de l’Alliance pour la République (APR), a officiellement lancé ce week-end, les opérations de placement de plus d’un million de cartes.
A quatorze mois de la fin de son second et dernier mandat, l’objectif visé est de faire rallier de nouveaux militants en vue d’une restructuration et de la remobilisation de l’APR à l’horizon 2024. Il a d’ailleurs demandé à ses militants de s’impliquer activement pour vendre le maximum de cartes.
Au moment où les Sénégalais, particulièrement la classe politique et la société civile attendent de sa part d’être édifiées à propos de sa 3e candidature à la présidentielle 2024, le Chef de l’Etat Macky Sall maintient le suspense. Lors du lancement des opérations de vente des cartes de l’APR, il a lancé à ses militants : « Aujourd’hui, c’est un jour spécial.
En réalité, c’est un jour de communion entre militants. Il vous faut procéder à la vente des cartes et à l’occupation du terrain politique pour mieux organiser le parti. Donc resserrez les rangs et formez un bloc solide pour occuper l’espace politique ». Une déclaration qui survient dans un contexte où la confusion commence à s’installer au sein de la majorité présidentielle. Si pour l’ancien ministre Mbaye Ndiaye, directeur des structures de l’APR, Macky Sall est leur candidat qui sera investi pour 2024, l’administrateur du même parti, Pape Maël Thiam se veut plus modéré en parlant avec retenue pour dire que ce débat sur la candidature du président sortant n’est pas à l’ordre du jour au sein de leur formation politique.
Au niveau de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar, des voix réfractaires au 3e mandat se sont déjà élevées à travers la sous-coalition « Macky 2012 » et l’allié Pape Diouf, ancien ministre du gouvernement qui a même suggéré la refonte de leur coalition hétéroclite. L’ancien Premier ministre Aminata Touré et Mary Teuw Niane, ancien chef du département ministériel de l’Enseignement supérieur semblent plus que jamais déterminés à barrer la route à leur ex-mentor à qui la majorité de l’opinion prête déjà des intentions inavouées de briguer un mandat de trop à la tête de l’Etat.