lle s’applle Mariama. Son prénom ne découle pas du hasard. Sa mission figurait déjà dans son prénom et sa fonction dans son nom de famille. Mame Mariama Niass a consacré sa vie au Coran et à sa transmission. C’est à Kossi qu’elle est née. C’était il y a de cela 88 ans.

C’est dans la bouche de son papa Cheikh Ibrahima Niass, et bien avant qu’elle ne soit baptisée la « serviteuse » du Coran, qu’elle fut investie de cette fonction. Son papa avait prédit : voilà une qui servira le Coran. C’est en ce moment qu’elle a su que son avenir figure dans Le Livre Saint de L’Islam. C’est pour cette raison, revenir sur le parcours de Sokhna Mariama Niass, c’est parler toujours du Coran. Celui-ci était son désir et son plaisir. Chaque souffle de sa vie était destiné au Coran.

Après avoir maitrisé le texte sacré, son papa le célèbre Cheikh Ibrahim Niass la combla de faveurs. C’est en moment qu’elle a sur que son destin se trouve dans le Coran. C’est en ce moment qu’elle a choisi de servir le Coran. C’est en ce moment qu’elle a préféré le Coran à toute autre chose.

Elle ne l’a ni oublié ni ignoré ni marginalisé. Le Coran était toute son histoire. Sa vie se résumait au Coran. À Dakar, elle transforma son domicile en une école d’enseignement du Coran. Ainsi, elle commençait à transmettre le Coran. Persévérante, courageuse, Seyda Mariama Niass avec sa cohérence de fer se lança dans sa mission de servir le Coran. En cela, il n’est pas déraisonnable de penser ou d’imaginer que la petite pièce qui lui servait de daara provisoire, allait devenir d’abord un grand centre à Mermoz et une annexe à Sacrée Coeur.

Puis plus tard, elle réussit la synthèse de l’enseignement du Coran et l’école occidentale dans une parfaite harmonie dans un grand centre d’enseignement. Celui-ci est devenu une référence au Sénégal. La pièce d’hier est devenu un grand centre d’enseignement et la synthèse harmonieuse de deux modèles d’enseignement. Ce centre d’enseignement de référence n’est que le résultat de l’œuvre de Sokhna Mariama Niass.

La postérité retiendra son nom. Elle ne demeurera jamais une note de bas de page. Sokhna Mariama Niass n’a pas été que la fille de Cheikh Ibrahima Niass. C’est une « serviteuse » du Coran.

Elle a fait plus que d’assurer sa transmission et permettre sa mémorisation dans la tête de milliers d’enfants. L’histoire de Ya Seyda Mariam Niass est à raconter et à enseigner puisse qu’elle rentre dans le cercle des serviteurs du Coran.

Que ce Coran, le livre que tu aimais à transmettre t’accueille et te comble de faveurs de là où tu es. Merci Mame Mariama Niass.

Tu as accompli la mission.

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