Peut-on imposer le port du masque comme mesure de prévention contre le Covid-19 et interdire, dans le même temps, le port du voile aux femmes musulmanes ? La France se retrouve clouée au pilori sur l’autel de l’ironie américaine, rapporte le site de France Irak.
Dans un article datant du 10 mai, le Washington Post a publié un article ironique, dans lequel il souligne les nombreuses contradictions d’une politique française qui impose d’un côté le port du masque et interdit dans le même temps aux femmes musulmanes de se voiler, relève Zineb Ibnouzahir sur le site marocain http://fr.le360.ma.
« Alors que le pays commence à sortir de son confinement, les masques sont obligatoires dans de nombreux lieux publics, dont les transports en commun, sous peine d’amendes, mais cacher son visage au nom de l’Islam violerait les valeurs fondamentales de la République”, se moque le Washington Post.
Une attitude “asymétrique, au mieux arbitraire, au pire discriminatoire”, écrit le journal, qui rappelle que la France a interdit en 2004, le foulard dans les écoles publiques, invoquant la neutralité religieuse des institutions publiques.
Alors, qu’en est-il ? Une femme voilée pourra-t-elle être condamnée à une amende alors même que le port du masque est obligatoire ?
Christophe Castaner, le ministre français de l’Intérieur aurait confirmé au Washington Post que l’interdiction de la burqa s’appliquerait toujours pendant la pandémie de Covid-19, alors que les gens sont par ailleurs encouragés à se couvrir le visage. Ainsi, si une femme porte un couvre-visage religieux, elle sera « punie de l’amende prévue pour les infractions de deuxième classe, mais « le port d’un masque destiné à prévenir tout risque de contagion par Covid-19 ne constitue pas une infraction pénale ».
« Ce n’est pas de l’hypocrisie, c’est de la schizophrénie », commente de son côté Olivier Roy, spécialiste français de la laïcité et de l’islam.
Source : France-irak-Actualités et http://fr.le360.ma