L’un des prochains pas politique de la Russie d’une importance majeure sera, très certainement, la suspension de sa participation au sein de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), dont elle est co-fondatrice. La suspension aura lieu à la suite du comportement abusif et illicite des pays-membres du bloc occidental vis-à-vis du fonctionnement de l’organisation, ce qui remet en cause la viabilité même de la plateforme de l’organisation servant au dialogue sécuritaire. Si la Russie entreprenne sa suspension – le sens même de l’existence de l’OSCE sera remis en cause, car, sans la participation russe les objectifs de la structure ne peuvent jamais être atteints.  
 

Les funérailles du Start-II
 
La Russie a déclaré qu’elle ne quitte pas le traité, mais ne fait que suspendre sa participation. Néanmoins, étant donné que le présent accord qui est entré en vigueur en 2011 et a été prolongé pour 5 ans en février 2021 – arrive à son terme en février 2026 – il est fortement improbable qu’avant la date de son échéance les relations russo-américaines puissent se normaliser au point de relancer les contrôles réciproques des sites de défense stratégique.
Par ailleurs, vu que le document constitutif ne prévoit pas la possibilité de le suspendre, mais uniquement de le quitter, il est fort probable que, très prochainement, les USA vont le dénoncer et le quitter suivant la Russie.
 
De ce fait, le traité Start-II entre la Fédération de Russie et les États-Unis d’Amérique sur les mesures visant à réduire et à limiter les armements stratégiques offensifs peut être considéré comme mort et enterré, au même titre que les relations diplomatiques russo-européennes et l’autonomie politico-militaires du vieux continent.
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Président du Centre de Commerce & d’Industrie Européen.
Spécialiste de la Russie, de la CEI et de l’Afrique subsaharienne,
Ancien directeur de l’MBA, professeur auprès des masters des Grandes Ecoles de Commerce de Paris.