Il y’a des partis qui n’ont en réalité ni la science, ni l’électorat requis pour faire valoir un quelconque mérite politique. Juste une existence médiatique disproportionnée.
Les dix dernières années ont vu prospérer dans ce pays des théories saugrenues qui ne reposent ni sur une science pure, ni sur une observation empirique de la réalité politique.

Parmi elles, il y a cette fausse prophétie (une véritable illusion utile pour les faibles) selon laquelle aucun parti politique ne pourra plus ni gagner seul, ni gouverner seul. Cette curieuse sagesse n’est pas seulement fausse, elle relève d’une véritable escroquerie politique. Car si un parti, à lui seul, ne peut pas conquérir et gouverner, sa raison d’être devient suspecte.

Pourquoi ne pas mettre fin à cette myriade de formations politiques les une plus étranges que les autres (il y en a qui sont fantomatiques !) en créant en amont de grands partis politiques. Il y a assurément une incohérence dans cette conception. Car s’unir a priori, se connaître en amont, ficeler des programmes en synergie et développer des stratégies avec le maximum de ressources humaines seraient la voie la plus indiquée que de commencer à se chercher après la perte du pouvoir par l’adversaire commun.

Oui, il faut le dire : ce qui les réunit et finit par les unir de façon factice et très opportuniste, c’est moins une vision que la haine contre un homme et la soif du pouvoir. Cette sagesse relève d’une escroquerie politique parce qu’elle permet à des gens qui n’ont d’autre légitimité politique que la surenchère médiatique ou verbale pour participer à la gestion du pouvoir.

Le credo « on gagne ensemble, on dirige ensemble » constitue pour la démocratie une approche mafieuse qui inhibe le développement, détruit le patriotisme et dissout les convictions idéologiques. Cette façon de faire de la politique est une honteuse tontine politique qui vide le processus électoral et le suffrage universel de leur substance

Pape Sadio Thiam