Depuis plusieurs années maintenant, je me suis mis au service de mon pays natal, le Sénégal. J’ai pu constater l’extrême dynamisme de ses forces vives, et j’ai vu se développer un désir d’entreprendre chez la jeunesse. Toutefois, celle-ci ne dispose pas toujours des outils dont elle aurait besoin pour s’émanciper. C’est pourquoi je suis en train de mettre en place une politique d’accompagnement, en lien avec mes différentes activités professionnelles. Cette nouvelle initiative de ma part vise à renforcer l’action publique dans ce domaine, en agissant en complémentarité de celles déjà menées par les agences publiques. Ainsi et par l’intermédiaire de mes actions dans le monde de l’entrepreneuriat, je suis désormais en mesure de rendre ce que le Sénégal m’a donné, et d’apporter de véritables perspectives à la jeunesse sénégalaise.
La question de l’énergie (et plus largement de l’indépendance énergétique) est l’une des principales préoccupations de notre pays. Comment réussir à donner à chacun ce qui lui revient de droit, dans un pays encore trop soumis à des contre-performances énergétiques ?
A titre d’exemple, l’étude réalisée par Ahmadou Said Ba en 2018 montre l’écart important entre la capacité de production du pays et celle de pays voisins comme le Maroc. Alors que la capacité de production installée au Sénégal en 2015 était de 843 MW (dont 489 MW en centrales thermiques gérées par la SENELEC), le Maroc disposait à l’époque d’une puissance 10 fois supérieure avec une capacité équivalente à 8261,7 MW. Quelques années plus tard, en 2019, les augmentations du prix de l’électricité suscitaient l’inquiétude des populations locales, notamment dans les zones rurales plus durement touchées par ces phénomènes. Aujourd’hui, selon les données rapportées par l’édition africaine du journal La Tribune, les « problèmes d’électricité » touchent davantage ces régions démunies, où 58% des ménages éprouvent de réelles difficultés à se raccorder.
Face à une telle situation, il paraissait évident que le secteur privé avait une carte à jouer. J’ai rejoint en 2020 le consortium West Africa Energy (WAE), dans le but de financer la construction d’une centrale de 300 MW. Ce groupement d’acteurs accueille également d’autres personnalités telles que Samuel SARR, Arouna DIA et Abdoulaye DIA. La centrale sera ainsi détenue à 85% par des actifs privés nationaux, et à 15% par la SENELEC.
Je suis personnellement très fier de ce projet. Nous montrons au monde que le Sénégal peut compter sur ces fils. De plus, cette centrale rentre dans le cadre de la relance économique nationale post-covid. Pour la jeunesse de notre pays, c’est une formidable opportunité de création d’emplois, avec la possibilité de développer de nombreuses compétences précieuses dans les domaines de l’énergie, mais aussi de la sécurité : c’est pour cela que je me suis également investi dans la réalisation d’une académie spécialisée dans la formation continue HSE (Hygiène, Sécurité et Environnement). La « Der Mond Academy » devra ainsi permettre, à terme, de stimuler l’employabilité du personnel sénégalais, mais aussi d’accompagner la croissance des entreprises locales.
L’agriculture et la gestion halieutique, des secteurs porteurs
Notre pays est historiquement une terre d’agriculture. Ce secteur emploi depuis des années de nombreux sénégalais, qui participent aussi pleinement à notre indépendance et à notre souveraineté alimentaire. Aujourd’hui, le défi qui se pose pour notre patrie est de tendre vers une forme d’autosuffisance alimentaire. J’entrevoie actuellement trois défis que le Sénégal devra relever dans les années à venir :
La maîtrise de l’eau : bien que le continent africain dispose d’importantes ressources naturelles, l’accès à l’eau potable reste toujours une difficulté, notamment pour les zones rurales.
La modernisation des infrastructures du secteur de la pêche artisanale : Les pêcheurs du pays contribuent à faire de ce domaine un poids lourd de l’économie nationale, en couvrant les besoins de la population en protéines animales à hauteur de 75%. Néanmoins, les acteurs de ce marché faisaient face à un vieillissement de leurs outils de production. C’est dans ce contexte que j’ai convenu, le 26 avril 2021, un accord de partenariat visant à transformer durablement l’ensemble de la filière et de ses équipements. Le programme de modernisation de la pêche artisanale doit ainsi profiter à près d’un million d’artisans sénégalais. Rappelons à ce titre que la pêche au Sénégal est responsable de plus de 100 000 emplois directs et 600 000 emplois connexes (15% de la population).
Enfin, la formation des agriculteurs : cette dimension me préoccupe particulièrement depuis de nombreuses années. C’est pourquoi, en 2013, j’ai contracté un partenariat sur dix ans avec l’initiative Feed the futur de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international. Au total, ce sont près de 12 milliards de FCfa d’investissements qui furent injectés dans le secteur de l’agriculture et au profit des producteurs, plus particulièrement dans la vallée du fleuve Sénégal. Par le biais de Locafrique, nous accompagnons les jeunes entrepreneurs sénégalais porteurs de projets dans des secteurs à fort potentiel comme l’agriculture.
M. Patrick BROCHE, Directeur WAC Advisory, M. Samba NDIAYE Directeur SIRN, M. Khadim Bâ Directeur Locafrique (de gauche à droite)
Mon engagement au service du bâtiment et du logement
Le logement est une autre dimension essentielle de la croissance et du développement au Sénégal. Beaucoup de nos concitoyens vivent encore dans des conditions difficiles, avec de fortes disparités en ce qui concerne l’accès aux services. L’État actionne cependant plusieurs leviers depuis de nombreuses années pour tenter d’améliorer le cadre de vie de la population. Le « programme 100 000 logements » sur cinq ans annoncé doit ainsi permettre la construction de 20 000 logements d’ici à la fin de l’année. L’objectif, ambitieux, doit permettre d’éradiquer les bidonvilles à l’horizon 2035 et accélérer une offre de logements décents et accessibles à tous.
Au travers de Locafrique et de ses diverses filiales, nous intervenons dans plusieurs secteurs de l’économie sénégalaise, dont l’immobilier. Aussi, je suis particulièrement heureux de cet accord qui a été conclu au début de l’année 2021 avec le gouvernement dans le cadre du projet 100 000 logements, et qui prévoit la mise à disposition de logements décents pour nos concitoyens.
Au total, nous avons proposé de nous engager à hauteur de 20 milliards sur les deux prochaines années, par le biais de la Société immobilière d’investissement (S2I). Pour les jeunes sénégalais, cette nouvelle initiative dans le domaine de l’immobilier devrait permettre de générer près d’un million d’emplois sur les cinq prochaines années.
Mes actions auprès de la santé et des établissements de soins
L’épidémie de Covid-19 poursuit malheureusement son inexorable contamination. Cette maladie touche durement notre pays. Elle a mis à rude épreuve, comme partout dans le monde, nos infrastructures et personnels médicales. La magnitude et l’ampleur de la pandémie a créé des difficultés de prise en charge en milieu hospitalier dues à l’afflux de patients Covid en grand nombre.
L’Association sénégalaise des médecins urgentistes (ASMU) faisait état de la situation suivante dans un récent communiqué : « Depuis neuf mois, le système de santé au Sénégal est mis à rude épreuve et le personnel soignant est épuisé, physiquement et psychologiquement ».
Mon engagement dans le domaine de la santé
Depuis longtemps maintenant, je rêve de pouvoir aider les pouvoirs publics à rehausser l’offre de soins au Sénégal. La crise sanitaire que notre pays traverse depuis plusieurs mois justifie pleinement notre engagement au service des acteurs de la médecine. C’est ainsi que nous avons pris la décision de doter le Sénégal et la sous-région d’un hôpital privé de haut niveau, répondant à des normes de qualité internationale. Cette initiative doit permettre de relever l’offre sanitaire dans le pays, avec le développement d’un plateau multidisciplinaire de référence et des nouveaux services attendus par la population, notamment en matière de chirurgie et de soins ambulatoires. En parallèle de ces activités, je me suis également investi auprès du centre « Keur jaambar Yi », destiné à venir en aide aux mutilés de guerre et invalides. Par l’intermédiaire de notre financement, le centre socio-médical dispose désormais de ressources nouvelles pour rénover son équipement.
Centre Ker Jambaar Yi
Santé, foncier, agriculture, aquaculture, énergie, ces besoins fondamentaux nécessitent d’être comblés afin d’apporter un équilibre aux futurs entrepreneurs pour réaliser leur ambition. Mon engagement au service des Sénégalais est total, surtout en ce qui concerne la jeunesse qui a besoin d’entreprendre dans la sérénité, avec l’assurance de pouvoir disposer d’un appui financier et logistique au bon moment. A mon sens, la jeunesse est notre force, elle construit l’avenir du pays. Mes objectifs sont de favoriser l’inclusion des populations éloignées de l’entrepreneuriat et permettre à chacun d’entreprendre en toute quiétude. Comme le disait très justement le célèbre penseur humaniste italien de la Renaissance Machiavel : « Là où la volonté est grande, les difficultés diminuent ».
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