Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) est l’un des plus grands partis de l’opposition que notre pays ait connu. Mais depuis la chute de l’ancien président Abdoulaye Wade, ce parti perd son lustre d’antan. Et cette situation actuelle est due à une personne qui a préféré abandonner ses responsabilités et s’exiler. Il s’agit de Karim Wade, le malheur du PDS. Après avoir trahi ses alliés, il mène la carcasse du parti du Gorgui national vers l’abîme.

 

Les beaux jours du PDS sont comptés. Ce mythique parti a perdu tout occasion de rebondir dans l’arène politique. Depuis 2012, il continue sa descente en enfer. Ce, depuis que Wade a propulsé son fils à la tête du parti. Beaucoup de grands cadres, à l’image de Babacar Gaye, Oumar Sarr, Farba Senghor ou Pape Samba Mboup, ont quitté le navire des libéraux. Et la personne sur qui le parti devait compter n’a pas les tripes pour assurer son rôle.

 

Arrêté en avril 2013 pour enrichissement illicite et détournement de fonds, Karim Wade n’a pas été capable de suivre les traces de son père. Gracié en 2016 par le président Macky Sall, celui qu’on surnommait le ministre du ciel et de la terre a préféré s’exiler dans le confort Qatari. Tout le contraire de Abdoulaye Wade qui a été incarcéré à maintes reprises par son prédécesseur, Abdou Diouf. Sa ténacité a payé. En 2000, il est devenu le troisième président de la République du Sénégal.

 

Contrairement à son fils qui a préféré fuir, trahissant ainsi toutes les personnes qui se sont battus pour sa libération. Alors que l’on s’achemine vers des élections, Karim continue de se terrer dans son trou, espérant que les Sénégalais vont voter pour un fantôme. Mais s’il croit que c’est en dehors du pays qu’il va recouvrer ses droits, et diriger le pays, il se trompe lourdement. Le combat se passe ici au Sénégal et pas à l’étranger. Son comportement est à la limite, peureux et lâche à l’égard de ses souteneurs. C’est à se demander s’il est vraiment digne de porter le legs de Me Wade.

 

 

 

La position de Karim handicape le parti qui ne tient plus qu’à un fil. Un absent ne peut nullement représenter un Parti à des élections. Pour survivre, le PDS est obligé de s’allier avec d’autres partis pour, au moins, retrouver une partie de sa ténacité d’avant. Que les gens le veuillent ou non, le PDS a laissé des traces dans l’histoire politique du Sénégal. Mais Wade-fils est entrain de tout effacer. Il tient le parti en tenaille. D’un côté il est inactif et de l’autre côté son père est rattrapé par l’âge.

 

S’il y a une personne qui peut libérer le Parti, c’est Karim Wade. L’ancien président est au crépuscule de sa vie. Il ne peut plus mener des combats pour son fils. Karim doit avoir le courage de revenir au Sénégal et faire face à ses responsabilités. Mais notre ancien ministre du ciel et de la terre préfère se la couler douce au moment où son père dépense la dernière énergie qui lui reste pour relancer son fils dans l’arène politique.

 

Mais malheureusement Karim Wade est complètement déconnecté des réalités du pays. Pire, il a réussi à bousiller tout le capital sympathie qu’il avait engrangé lorsqu’il était en prison. Et cela ne serait pas surprenants si d’autres personnes quittent le navire des Wade. Le pape du Sopi se doit de remettre le Parti à d’autres têtes s’il ne veut pas qu’il sombre avec Karim.

 

Le président Wade est averti. Son fils est le seul et unique responsable de toutes les difficultés que traverse le Parti Démocratique Sénégalais. Et si Abdoulaye Wade s’entête à laisser Karim à la tête de son parti, il disparaîtra avec lui. Ce, parce que Karim n’est plus le chouchou des Sénégalais. Sa popularité ne dépasse pas son salon Qatari.

Aliou Niakaar Ngom pour Xibaaru