Malgré la présidence historique du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien à l’ONU, le Sénégal n’a toujours pas rejoint la procédure judiciaire engagée devant la Cour internationale de justice (CIJ) contre Israël, dans le cadre de la guerre en cours à Gaza.

Cette absence de réaction officielle suscite une vague d’interrogations, notamment de la part de certains acteurs qui avaient soutenu le régime actuel durant sa phase d’opposition. C’est le cas de Juan Branco, avocat franco-espagnol et ancien proche collaborateur d’Ousmane Sonko entre 2023 et 2024, qui n’a pas mâché ses mots.

Dans une sortie remarquée, il déclare :

“Le Sénégal, pourtant président du comité onusien pour la Palestine, n’a toujours pas rejoint la plainte contre Israël. Ce silence est une trahison.”

Il poursuit :

“Ceux qui défendaient la Palestine hier se taisent aujourd’hui. Ce sont ces silences qui révèlent les vrais visages.”

Sous l’ancien président Macky Sall, le Sénégal avait régulièrement réaffirmé son soutien à la cause palestinienne, intervenant à plusieurs reprises dans les enceintes internationales pour dénoncer les exactions israéliennes. Depuis l’accession au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, ce discours semble avoir disparu, remplacé par un silence diplomatique pesant.

Pendant ce temps, douze pays, parmi lesquels l’Afrique du Sud, le Venezuela, la Turquie ou encore le Brésil, ont officiellement rejoint la procédure lancée devant la CIJ. L’absence du Sénégal, pourtant symbole historique du soutien à la Palestine, alimente de plus en plus les critiques.

Un silence qui, selon Juan Branco, risque de ternir l’image du nouveau pouvoir :

“Même leurs anciens partenaires commencent à voir leur vrai visage.”