Depuis le 20 novembre 1989, il est célébré la Journée internationale des droits de l’enfant, qui est un moment fort de plaidoyers. Mme Anta Kebe, Présidente de l’association EntreAide Sénégal plaide surtout pour leur droit à la santé qui semble souvent être négligé. Il s’agit d’un appel poignant d’une dame de coeur….

Ce lundi, il sera célébré le 34eme anniversaire de la Convention des droits des enfants (Cde).Pourtant des millions d’enfants doivent se battre au quotidien pour bénéficier de leur droit à l’éducation, à l’état civil. Sans doute, c’est le meilleur moment de plaider pour la promotion des droits de cette couche vulnérable de notre société. Il y a surtout celui à la santé qui préoccupe aussi Mme Anta Kebe, Présidente de l’Association entre Aide Sénégal, qui fait un plaidoyer à la hauteur de la mère de famille qu’elle est, soucieuse de leur existence.

«Est ce que je fais partie ou pas des droits de l’enfance? N’ai-je pas le droit d’avoir accès aux soins? Est ce que je fais partie ou pas des ODD, objectif de développement durable ? », s’interroge pour les enfants Mme Kebe. C’est une dame conscience, qui a pris la parole pour plaider plus d’attention et de considération pour ces chérubins. «Quand une vie ne dure pas en quoi on peut se développer ? Pourquoi mon sort n’intéresse pas les entreprises ? Ou les soins ne sont pas tangibles ne sont pas mesurables », dit-elle.

Autant de questions existentielles qui montrent qu’il y a du chemin à parcourir. Il est long et parsemé d’obstacles : «Pourquoi nous ne pouvons pas avoir assez de 1000 fcfa 5 € ou 5$ par mois pour nous soigner convenablement ? Ou notre vie ne vaut pas cette somme? » Quid de l’éducation ? «J’entends parler aussi de l’éducation. La question que je me pose : Comment vais-je être éduqué si je meurs faute de dons ? Où je n’ai pas le droit d’aller à l’école », enchaîne Mme Anta Kebe.

D’après le journal Point Actu, elle s’interroge sur certains programmes : «On finance beaucoup l’égalité des genres. Parmi nous n’y a t’il pas des filles, nos mères qui abandonnent tout pour être avec nous à l’hôpital ? Elles ne font partie des femmes. Elles ne doivent pas être aidées pour avoir des sources de revenus pendant notre maladie », poursuit-elle. Elle ajoute : «On finance aussi beaucoup l’entrepreneuriat et l’emploi des jeunes. Qui vous dit que si je guéris je ne serais pas un grand entrepreneur? Mes parents ont perdu leur travail pour être avec nous, ne méritent- ils pas d’être soutenus ? »

Bien sûr que si ! Avec une planète en surchauffe, que vont devenir ces enfants ? «Changements climatiques on en parle on finance et on aide. Et moi qui va m’aider à vivre dans un monde meilleur où je suis en vie ? Y a t’il quelque chose de plus important que la vie ? Une vie en santé et la possibilité d’un avenir. Je suis un enfant démuni atteint de cancer au Sénégal. Et je me pose toujours encore et toujours là question. Est-ce que je fais partie des droits de l’enfance ? », s’interroge pour eux Mme Kebe. Pourtant leur situation est traumatique dans un pays où il est noté 800 à 1200 nouveaux cas par année. « 200 à 250 enfants qui viennent se soigner à la seule unité d’oncologie pédiatrique publique du pays », dit-elle.

Il y a 5 cancers fréquents qui touchent ces êtres innocents : Cancer du sang plus de 38% des cas; Cancer du rein plus de 31 % des cas; Cancer de l’œil plus de 11 % et bien sûr les 2 lymphomes plus de 9 %. Vu la situation, entendez cet appel : «Aidez l’association Entre Aide Senegal, la plus constante et présente à notre chevet. Aidez la à nous aider; vos dons sont un don de vie. Notre vie a de la valeur. Nous méritons de vivre. Nous avons le droit de vivre. » Comme tout le monde !