Les Jakartamen, conducteurs de motos-taxis, ont envahi les rues de Kaolack ce mercredi pour manifester leur mécontentement contre la circulaire imposant de nouvelles règles pour leur activité. Après Ziguinchor et Sédhiou, Kaolack a été le théâtre de scènes de protestation violente.

Les conducteurs s’opposent principalement aux exigences de régularisation, notamment un délai de trois mois jugé trop court et des frais de 350 000 F CFA, qu’ils estiment excessifs et inaccessibles en raison de leur situation économique fragile.

Les manifestations ont paralysé plusieurs quartiers de la ville, avec des pneus enflammés bloquant les routes. L’intervention rapide des forces de l’ordre, incluant des tirs de grenades lacrymogènes, a permis de disperser les manifestants, mais les Jakartamen continuent de revendiquer une aide de l’État pour alléger les charges administratives qui pèsent sur eux.

Un problème majeur réside dans la régularisation des motos, car de nombreuses d’entre elles ne possèdent pas le Certificat de Mise en Circulation (CMC) en raison de leur statut de pièces détachées importées, ce qui complique encore la procédure.

Le ministère des Transports terrestres et aériens a fixé au 13 mars comme date limite pour la mise en conformité des motos ayant une cylindrée supérieure à 49 cm³.