Les attaques de soutien à Gaza menées par les forces yéménites contre les navires à destination d’Israël commencent à produire leurs effets.
Selon les données de l’Association des chambres de commerce israélienne, une pénurie de produits alimentaires commence à apparaître, et les craintes de carences en approvisionnement de produits casher pour la fête de Pâque sont de plus en plus grandes.
Selon les données du syndicat, seules trois compagnies maritimes assurent encore les livraisons vers ‘Israël’ en suivant les itinéraires traditionnels.
Les plus importants transporteurs mondiaux ont annoncé la suspension de leurs activités dans la région, tandis que d’autres ont modifié leurs trajets en contournant l’Afrique, ce qui les contraint à effectuer les livraisons sur deux navires distincts. Autant de changements qui entraînent déjà d’importants retards dans les livraisons, allant de 30 à 40 jours.
On s’attend également à de très fortes augmentations de prix à l’achat, dues à l’explosion des coûts des transports qui ont augmenté jusqu’à 350 %.
Un importateur de pneus a ainsi signalé une hausse des prix des conteneurs de 1 800 dollars à 6 400 dollars. Les importateurs de voitures, de pièces détachées et de produits alimentaires ont, eux, signalé un doublement des prix des conteneurs.
La coalition souhaitée par Washington en échec
Malgré la création de la coalition «Prosperity Guardian» dirigée par Washington et son élargissement à 10 nouveaux membres, atteignant maintenant les 20 participants, certains pays refusent toujours d’être sous commandement américain.
Dès le départ, ni l’Egypte ni l’Arabie saoudite n’ont accepté de participer à cette opération.
Un communiqué du ministère français des Armées publié le 19 décembre précisait que la France, et sa frégate Languedoc, resterait sous «commandement national» pour garantir sa liberté d’action.
L’Italie en a fait de même, elle qui dispose également dans la zone d’une frégate.
L’Espagne, après avoir accepté, a finalement répondu qu’elle ne participerait qu’à une opération sous mandat de l’OTAN ou de l’UE.
Les Pays-Bas et la Norvège ne feront quant à eux que de la figuration, n’envoyant respectivement que deux et onze officiers d’état-major… sans navires.
Et l’Australie, pourtant fidèle alliée de Washington, a quant à elle refusé la demande américaine de déployer un navire de guerre.
Les Américains ne pourront en pratique compter principalement que sur un destroyer britannique et une frégate grecque.
Selon le Pentagone, les forces yéménites qui contrôlent des pans entiers du territoire yéménite, dont la capitale Sanaa, ont lancé plus de 100 attaques de drones et de missiles, ciblant 10 navires.
Le commandant des forces de défense côtière de la marine yéménite, le général Mohammed Ali Al-Qadri a auparavant affirmé que « tant que l’agression israélienne contre nos frères de la bande de Gaza ne cessera pas, nous ne permettrons à aucun navire israélien de circuler dans la mer Rouge ».