Lors de l’ouverture du forum de haut niveau sur l’irrigation au Sahel, organisé lundi 7 avril 2025 au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD), le ministre de l’Agriculture, Madouba Diagne, a exprimé des regrets concernant l’objectif ambitieux fixé en 2013. Celui de 1.000.000 hectares à aménager sur 10 ans dans les pays du CILSS (Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel) n’a, selon lui, pas été atteint.

Malgré cet échec, le ministre a souligné que l’irrigation et la maîtrise de l’eau sont essentielles pour sortir l’agriculture sahélienne de sa dépendance à la pluviométrie. Il a insisté sur le rôle crucial de l’irrigation pour la croissance économique et la création d’emplois dans la région, soulignant que l’agriculture irrigée pourrait transformer le secteur en moteur de développement pour les populations sahéliennes.

Madouba Diagne a appelé à un investissement massif dans des systèmes d’irrigation modernes et résilients, lesquels permettront d’accroître la productivité agricole tout en réduisant la vulnérabilité aux aléas climatiques. Il a exhorté les acteurs du secteur à prioriser l’irrigation durable comme un pilier fondamental de la transformation agricole au Sahel.

Le ministre a également mis l’accent sur l’importance de coopérer entre les Etats sahéliens, de partager des expériences et d’harmoniser les politiques agricoles. Selon lui, la mobilisation des financements internationaux et la promotion des partenariats public-privé seront déterminants pour renforcer la résilience des systèmes agricoles dans la région.

« Ensemble, faisons de l’irrigation durable un pilier de la transformation agricole au Sahel ! » a-t-il conclu, invitant à l’action collective pour relever ces défis communs.