AA / Tunis / Salim Boussaïd – Depuis Bruxelles, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a réaffirmé ce lundi l’importance de la négociation pour contenir les ambitions nucléaires et balistiques de l’Iran. À l’issue d’une réunion du Conseil des Affaires étrangères de l’Union européenne, il a souligné que seule une solution diplomatique permettrait un « retour en arrière robuste » de Téhéran.
Barrot a rappelé le précédent de l’accord de 2015 :
« Il y a dix ans, l’Europe avait su imposer une formule efficace pour obtenir de l’Iran un recul significatif. Elle peut à nouveau jouer ce rôle central. »
Face aux frappes israéliennes et américaines ayant visé récemment des sites nucléaires iraniens à Fordo, Natanz et Ispahan — provoquant, selon Téhéran, 430 morts et plus de 3 500 blessés — le chef de la diplomatie française a mis en garde :
« Les frappes peuvent ralentir, mais ne résoudront pas. Sans négociation, l’Iran poursuivra. »
En retour, les représailles iraniennes ont fait 24 morts et plus de 1 200 blessés côté israélien, selon le bureau du Premier ministre d’Israël.
Pour Barrot, l’enjeu dépasse le Moyen-Orient :
« Il s’agit d’un problème existentiel non seulement pour Israël, mais aussi pour la stabilité régionale et notre propre sécurité. »
Ces propos illustrent l’attachement de la France à la diplomatie multilatérale dans un contexte international de plus en plus tendu.