Ce dimanche, c’est au tour du ministre de l’intérieur et de la sécurité publique de défendre son budget qui est arrêté à plus de 300 milliards de francs CFA.
L’assemblée nationale est aujourd’hui pleine à craquer, car c’est un ministère qui suscite chez les parlementaires plusieurs interrogations. Il s’agit de soulever certaines questions liées à la sécurité surtout au niveau des quartiers avec des agressions de toutes sortes.
Ce sont au total, 104 parlementaires qui vont tour à tour prendre la parole pour se prononcer sur les cas d’agression, particulièrement et l’insécurité dans plusieurs quartiers notamment de Dakar. Rokhaya Diop, député au niveau du département de Guinguinéo, demande un équipement conséquent au niveau de la localité. Elle plaide d’ailleurs pour un renforcement du commissariat de cette zone de Kaolack. Mariétou Dieng, députée de la mouvance, quant à elle, considère que la sécurité dans ce pays doit bien être saluée par les citoyens car il y a des progrès consentis par le gouvernement. Abordant certaines questions électorales, elle plaidera pour le respect de la parité dans la conception des listes en période d’élections.
En plénière, certains députés ont aussi magnifié la prise en compte de certaines préoccupations soulevées lors des commissions. Toutefois, des manquements sont soulignés. Par exemple, l’honorable député Ibrahima Diop, soutient que le département de Koumpentoum manque de commissariats dans les communes d’arrondissement. Dans ces zones, estime le député Ibrahima Diop, la sécurité fait défaut. Sira Ndoye Sall, députée du département de Bambey, déplore les vols à l’arraché avec parfois des agressions qui aboutissent souvent à des mort d’homme.
Le député Malick Fall, de l’opposition, fustige les interdictions de manifestations. Le renforcement des moyens pour la protection civile est aussi une question centrale à prendre en compte dans ce nouveau budget.
La prise en compte des difficultés des Agents de Sécurité de Proximité, comme le pense Ndèye Fatou Ndiaye de Fatick, doivent bien être renforcée, parce qu’ils sont en train de faire, surtout au niveau des quartiers, un travail remarquable. La création des commissariats au niveau des centres urbains demeure aussi, un impératif, de même qu’un centre de dépôt de passeports au niveau de Fatick.
Le plus inquiétant, selon une grande partie des députés, est l’insécurité après les matches de Navétanes ou après les combats à l’arène nationale.
Pour sa part, Maïmouna Sène députée de la majorité, s’exprimant sur la question des manifestations, estime que le Sénégal est un pays de droit et par conséquent, l’opposition a une mauvaise conception du droit de marche.
Avec les députés de la diaspora, c’est la problématique des cartes d’identité nationale et des cartes d’électeur qui a été évoquée. Ils dénoncent d’ailleurs, une politisation de l’administration consulaire.
Après les interventions de près de 30 députés, la séance a été suspendue pour reprendre à 16h.