Accusé, observé sous toutes les coutures, puis finalement blanchi. Tahirou Sarr, homme d’affaires sénégalais bien connu, sort indemne d’une affaire qui aurait pu ternir son image. Selon Les Échos, après une enquête approfondie de la Sûreté urbaine (SU) concernant l’indemnisation d’expropriations sur des titres fonciers (5058/NGA, 13833/NGA et 1838/NGA) au profit de sa société, Sofico SA, le verdict est tombé : aucune charge ne pèse contre lui. Celui qui a traversé la tempête judiciaire peut maintenant respirer.
Une enquête minutieuse sur des accusations lourdes
Tout a commencé avec une enquête judiciaire ordonnée par un juge d’instruction, portant sur des soupçons de faux, usage de faux, escroquerie et complicité liés aux indemnisations pour l’expropriation de terrains. Les soupçons visaient directement Sofico SA, mettant Tahirou Sarr au centre d’un dossier potentiellement explosif. Bien que l’homme d’affaires ait clamé son innocence dès le début, l’enquête promettait d’être rigoureuse.
Après des semaines d’investigations, le rapport de la Sûreté urbaine est sans équivoque : aucune infraction n’a été constatée. Les enquêteurs ont disculpé Tahirou Sarr, affirmant que « les infractions de faux, usage de faux, escroquerie et complicité ne peuvent lui être imputées ».
Des témoignages et un interrogatoire sous haute tension
L’enquête n’a pas été de tout repos. Matar Diène, représentant des héritiers des terrains en question, a soulevé plusieurs irrégularités qu’il estimait présentes dans le processus d’indemnisation. Mais Tahirou Sarr, armé de documents prouvant la légalité de ses démarches, a rejeté toutes les accusations.
D’autres témoins ont été interrogés, notamment Amadou Diop, Dame Fall et Moustapha Ndiaye, des inspecteurs des Impôts et Domaines. Seul Mamour Diallo, actuellement hors du pays, n’a pas pu être entendu.
Un soulagement pour Sofico, mais une issue encore incertaine pour le juge
Avec le rapport d’enquête disculpant Tahirou Sarr, le juge du deuxième cabinet d’instruction fait désormais face à un dossier vidé de charges contre Sofico et son patron. Cependant, une incertitude demeure : que décidera le juge ? Ce dernier avait déjà refusé de lever l’immunité parlementaire de l’ancien Premier ministre Amadou Bâ et de Birima Mangara, impliqués dans le même dossier.
Pour Tahirou Sarr, cette décision de la Sûreté urbaine représente une victoire significative. D’accusé potentiel à innocenté par les enquêteurs, son nom est lavé de toute accusation. Toutefois, reste à voir si la justice suivra cette voie ou si l’affaire pourrait connaître d’autres rebondissements…