J’entends la majorité des journalistes Sénégalais le dire, on ne touche pas à notre emblème de la déontologie journalistique ! Il s’agit bien de M. Babacar Fall. La cupidité de certains convoiteurs de pouvoir, des gens camouflés derrière le manteau de la politique mais qui n’ont aucun cursus digne de son nom. Des enfants mal élevés certainement qui s’appliquent à vouloir ternir l’image de toute une corporation et d’envelopper d’un sale drap notre cher soldat Fall, un drap sale qui est certainement le leur. Il est aujourd’hui d’une sagesse sans limite, pour ceux ou celles qui pratiquent ce métier de journalisme dans ce pays de dire MERCI à Babacar ou bien « Baba » ; un homme qui est au service de l’information juste et vraie depuis des années.
Les journalistes Sénégalais rencontrent souvent, des difficultés particulières lorsqu’ils rendent compte de la politique. Cela est dû aux particularités des acteurs du domaine (n’importe qui se réclame journaliste de nos jours) et la perception des uns et des autres sur le journalisme Sénégalais dans son ensemble. Tous les journalistes formés en technique d’information et de communication doivent participer activement aux événements qui se déroulent autour d’eux avec le genre appris sans le pervertir. C’est un fait de dire que l’amitié et l’empathie se développent à la suite de liens personnels entre acteurs politiques et journalistes. Les journalistes reconnaissent la capacité des hommes politiques à séduire les électeurs. En retour, ils ne sont pas reconnus pour la plupart par ses hommes politiques tout simplement du fait qu’il y en a qui sont insensibles à leurs opérations de séduction, de propagande juste pour informer juste et vrai.
Il y a une évidente consanguinité entre les politiques et ceux qui sont chargés de les observer (les journalistes pour la plupart). Ils sont fréquemment issus des mêmes milieux, et souvent des mêmes écoles. Ils partagent la même culture, les mêmes codes, les mêmes références. Par goût autant que par obligation, ils fréquentent les mêmes lieux. Souvent, hors des studios, ils se tutoient. Il peut même arriver que certains journalistes imaginent influencer le cours des événements et rêvent de jouer les éminences grises, passant alors de l’autre côté du miroir… Les effets pervers de cette grande proximité sont accrus par une tradition de déférence à l’égard de tous ceux qui occupent une fonction publique. Cette déférence a imprégné la société : l’expérience montre, à la télévision notamment, qu’un questionnement pointu, insistant, est considéré comme agressif, et se retourne contre « l’agresseur » entre guillemets, blâmé sur le fond et sur la forme comme pour dire « moko tay, dafa far motah ». La société républicaine est souvent monarchique dans son comportement : « le roi doit être respecté, les roitelets aussi ».
Les informations confidentielles, les mots ou opinions cités et le nom de la source relèvent tous de la règle de non-responsabilité. Au-delà de cela, les gens savent que le respect est démontré lorsqu’ils ne divulguent pas le nom de quelqu’un lorsqu’ils racontent une anecdote ou des mots entre guillemets. En raison de la nature populaire des informations partagées dans cette communauté grandissante, elles attirent beaucoup l’attention de ceux qui lisent les indiscrétions. En cachant l’information dans un cadre hypocrite, les politiciens apprennent à communiquer indirectement avec leurs électeurs. Ils peuvent essayer de nouvelles idées sans risque sans le dire ouvertement en public. Cela leur permet également de se distancier des décisions qu’ils assument à contrecœur et qui nuisent à leurs concurrents ou à leurs idées. Dès lors qu’ils sont démasqués par un journaliste, ils en font un ennemi lui avec tout son organe de presse. Quelle malheureuse suite……
C’est sans compter s’agissant de notre soldat Fall. Né dans la banlieue de Dakar, l’enfant de Pikine Tally Bou Bess nous rappelle le légendaire cri de guerre des guerriers téméraires de la rue « ragal dou djiégui rail » comme pour dire « le peureux n’habite pas les zones entrecoupées par le chemin de fer (Pikine et ses environs) ». Le soldat Fall est passé par l’école Valdiodio Ndiaye de Kaolack où il a décroché son Baccalauréat. Il est ensuite orienté à la Faculté des sciences juridiques.
Notre soldat Fall débuta un stage à la Radio Walfadrji à Sacré Coeur aux côtés de Souleymane Niang. C’est de là qu’il a fait la connaissance des Mamoudou Ibra Kane, Aliou Ndiaye, Alassane Samba Diop ou encore Raphael Lambal sous la direction de Mbaye Sidy Mbaye, Abdoulaye Lam et Reine Marie Faye Leye. Cela remonte à 1999 ;
La couverture d’activités politiques fut sa première charge de travail. Notre soldat Fall fut envoyé pour la première fois dans un meeting qu’organisait la jeune formation politique de l’époque, l’Alliance des Forces de Progrès (AFP) dirigé par l’actuel président de l’assemblée nationale sortant, M. Moustapha Niasse.
Après quelques mois passés à la rédaction de Walfadjri, Babacar rejoint la toute nouvelle équipe de la radio pilotée par Mame Less Camara. Il cheminera près de deux ans avec la radio « Envi FM » et fera exploser ses talents de reporter et de présentateur en langue nationale wolof. De là, ses jeunes collègues lui conseillent de faire le concours du Cesti. Ce qu’il fut et pour la seconde fois. Il sera admis, et ce fut le début d’une formation professionnelle option radio. En 2004, Babacar fut enrôlé à la radio généraliste RFM, par le directeur de la radio, Mamoudou Ibra Kane qui l’a connu bien avant. Très vite, l’étudiant reporter gravit les échelons au sein de la rédaction de la Radio Futurs Médias. De reporter, il devient chef du desk culture et société, puis rédacteur en chef de la RFM depuis fin 2011. Ses chroniques très osées et sa revue de presse très succincte ont fini de l’ancrer dans la mémoire des auditeurs. Il anime parallèlement l’émission « Café Musique » sur la TFM. Très engagé, il fut responsable de la section Synpics du groupe GFM. Rédacteur en chef d’Avril 2012 à Octobre 2018.
Directeur actuel de la rédaction RFM Groupe Futurs Médias depuis Octobre 2018. Il a été correspondant RFI – Radio France Internationale à partir de Juin 2013. Notre cher soldat est je vous le rappelle journaliste du Groupe Futur Média depuis octobre 2004. Successivement, il fut chef programmes de société et de culture ensuite chef programmes musique en mars 2006 jusqu’en Juillet 2010.
Auparavant, il fut chef desk Wolof à Environnement FM du mois d’Août 2002 au mois d’Octobre 2004. C’est aussi étoffé d’être leader partout durant son parcours professionnel, qui dit mieux ?
Alors à tous ces politiciens encagoulés et insulteurs mal éduqués, voyez-vous, lorsque vous caressez une tête, c’est tous ces poils qui sont secoués. La TFM est un patrimoine dont vous ne disposez ni des armes ni de la stratégie de guerre pour le détruire aux yeux des Sénégalais. Elle demeure un bijou aux yeux des téléspectateurs, et les sondages nous l’ont enseigné pendant des années.
Aux alentours du soldat Fall, le fort sera bien construit. Je suis Babacar Fall, je suis tous ces médias agressés, je suis TFM pour toujours. Vive la liberté de la presse.
Buur Sine Journaliste Analyste.