C’était le 8 août 1992 qu’elle nous avait quittés. Il y a trente ans aujourd’hui, qu’elle a fait ses adieux à sa famille, à sa communauté, à ses proches et à ceux qui l’ont aimée et approchée. Feue Madame Kâ Fatoumata était la première femme, première magistrate d’une ville au Sénégal.

Feue Fatoumata Kâ, cette grande Dame de grande envergure et de dimension exceptionnelle dans l’histoire politique du Sénégal, était une mairesse qui couvait ses administrés à la manière d’une mère toujours soucieuse et sensible aux préoccupations de sa progéniture. Et toujours prompte à satisfaire leurs besoins.

Elle ne ménageait aucun effort pour se mettre au service des populations et de la demande sociale. Sa générosité débordante et son impartialité, en tout lieu, en tout temps et en toute circonstance, faisait d’elle un modèle de bonté et de sincérité. Son sens du devoir accompli lui avait valu l’estime de ses supérieurs et des populations dont elle avait la charge.

Ses bonnes qualités qui la caractérisent, lui avaient permis d’accéder très tôt, de son vivant, aux plus hautes stations politiques. C’est ainsi qu’elle a occupé, tour à tour, les postes de chargée de mission à la présidence de la République, présidente du Mouvement national des femmes socialistes, vice-présidente à l’Assemblée nationale, mairesse de la ville de Diourbel et première femme mairesse d’une ville au Sénégal.

8 août 1992 – 8 août 2022, trente ans déjà que cette grande Dame, symbole de sa génération, cette combattante de la liberté et de la démocratie, avait tiré sa révérence à ses compatriotes, leur laissant ainsi et pour toujours son image de femme juste et valeureuse qui les marquera toujours et à jamais, de par son impartialité, son sens du devoir, du travail et de la loyauté.

Ses amis, ses parents, ses anciens administrés, se souviendront toujours des bienfaits qu’elle a légués à la postérité et à l’humanité. Elle a laissé derrière elle un passé vivant qui sera désormais un exemple à suivre pour les toutes nouvelles générations à venir, éprises de paix, d’équité et de justice. La maman d’Aïda et de Maïmouna Dé, cette grande référence d’esprit et de sagesse, était, en vérité, sans conteste, un symbole.
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