Dans une tribune abondamment reprise dans les médias, «Cri du cœur», la robe noire peste : «Plusieurs actes de dernières minutes ou post-électoraux savamment pensés et froidement exécutés pour des objectifs de déstabilisation socio-économique ne relèvent pas seulement de l’inélégance ou de l’indélicatesse princière, mais de la haute trahison et méritent une mise en accusation, en raison des conséquences désastreuses qu’ils induisent si la nouvelle gouvernance ne trouve une parade.»
Me Ly fait référence aux décisions de Macky Sall prises à quelques encablures du terme de son mandat et bénissant, notamment l’attribution de la concession des chantiers navals de Dakar à une société turque, la nomination de Abdoulaye Ndiaye à la tête de la Cour suprême, l’élargissement de la liste des ayants droit au passeport diplomatique.
La deux premières ont été annulées, respectivement, par l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP) et le Président Diomaye Faye. La troisième a poussé les nouvelles autorités à prendre des mesures conservatoires qui soumettent son application à certaines conditions.
«En s’attaquant à l’anarchie juridique et aux injustices enrobées d’une fausse légalité par le pouvoir battu démocratiquement à plate couture, lors des dernières élections, le tandem Diomaye-Ousmane, qui a commencé par abroger les décrets de la dernière heure, a donné un signal fort sur le sort réservé à tous les actes administratifs et contractuels qui lèsent les intérêts des citoyens, ne sont pas compatibles avec la bonne gouvernance et les intérêts de la nation, ou puent la corruption à mille coudées, le délit d’initiés, le népotisme ou le favoritisme», charge l’avocat dans sa tribune.
Et comme pour annoncer une traque contre Macky Sall, qui s’est établi au Maroc après la fin de son mandat et a déjà arboré sa casquette d’envoyé spécial du Pacte de Paris, Me Ciré Clédor Ly d’ajouter : «L’Amérique et l’Occident, le monde arabe et le monde asiatique ainsi que les gouvernants africains, ont le devoir de ne protéger personne sous peine de complicité et de recels de malfaiteurs […].»