L’affaire commence à susciter interrogations et soupçons depuis mercredi que l’Airbus A-340 en provenance de la Gambie est interdit de décoller de l’aéroport Oswaldo Vieira de Bissau. Si l’aéronef a été l’objet d’un signalement des services américains selon des sources sécuritaires, les membres de l’équipage ont par contre étaient autorisés à quitté la Guinée Bissau, selon l’Agence de l’aviation civile de Guinée-Bissau, suivant les instructions du gouvernement.
Atlanticactu qui suit l’affaire de l’avion cloué au sol sur le tarmac de l’aéroport Oswaldo Vieira a appris que l’appareil aurait fait escale à Bissau après avoir pris depart en Gambie voisine. Au bout de plusieurs heures d’immobilisation de leur avion et malgré les interventions et pressions, l’Agence de l’aviation civile n’a pas cédé même s’il a autorisé l’équipage turc de l’aéronef à quitter Bissau il y a quelques jours.
Selon RFI, une source de l’Agence de l’aviation civile a admis qu’il existait un ordre d’interdiction de décollage de l’appareil, mais a dit qu’il s’agissait d’une procédure de routine. Au niveau du personnel de l’aéroport Oswaldo Vieira, la question reste la même : Pourquoi les militaires empêchent à tous d’approcher l’avion ? Pourquoi toutes ses mesures s’il s’agit juste de pratiques normales, comme veulent le faire croire certains responsables gouvernementaux ?
Des questions sans réponse qui créditent davantage la plupart des analystes et observateurs que cet Airbus A-340 retenu à l’aéroport de Bissau est lié au trafic de drogue et que cela ne serait pas étranger à l’enquête de la police judiciaire qui a fait une importante saisie de cocaïne ces derniers jours. Une procédure dans laquelle six personnes, parmi les civils et officiers militaires ont été arrêtés.
L’arrestation d’un officier de l’armée et cinq de ses complices suite à une importante saisie de cocaïne en Guinée-Bissau serait lié à un réseau international de trafic de ramifications depuis la Bolivie, en passant par le Brésil et plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest comme le Sénégal, la Gambie et la Côte d’Ivoire et dont, le point de chute est Bissau. Cette recrudescence de saisie démontre que les propos récents du « général » Umaru Embalò sur la fin du trafic de drogue en Guinée Bissau, étaient juste un leurre.
Par ailleurs, les mêmes sources rappellent le cas d’un autre avion, un Falcon en liaison avec le trafic de drogue, qui continue de pourrir sur la piste de la partie militaire de l’aéroport de Bissau, après avoir été saisi par la justice guinéenne. Une énorme quantité de drogue avait été saisi mais les propriétaires avaient disparu comme par magie. L’affaire s’est déroulée en 2009 et l’avion venait du Venezuela, transportant environ 500 kilogrammes de cocaïne pure.
Salimatou DJALÒ atlantisactu