@Atlanticactu.com – Le député de la Nation, Marciano Indi, le leader du groupe parlementaire de l’Assemblée du peuple-Uni-Parti démocratique de Guinée-Bissau (APU-PDGB), a échappé dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 mars 2021 à une tentative d’enlèvement par 10 éléments de la Garde Nationale (GN) a informé une source familiale, confirmé par Capital FM.
Le régime de la terreur continue de plus belle en Guinée Bissau depuis que Umaru Embalo a été intronisé président de la république par la CEDEAO en plein contentieux électoral. Le président nigérien Mouhamadou Issoufou qui dirigeait l’instance communautaire à l’époque, avait « déchiré » le recours introduit devant la Cour Suprême par Domingo Simoes Pereira le candidat du PAIGC. Depuis lors, opposants et journalistes subissent violences et harcèlements de la part des hommes proches du pouvoir.
Après l’enlèvement suivi de bastonnades du journaliste Antonio Aly Silva et la sévère répression lors du retour d’exil de Domingo Simoes Pereira vendredi dernier, des éléments armés ont voulu enlever le député Marciano Indi à son domicile. N’eut été la présence des jeunes de Safim chargés de veiller à la sécurité du parlementaire qui a déjà fait l’objet d’un enlèvement et séquestration par des hommes de la Garde Nationale, sa famille n’aurait eu que ses larmes pour pleurer. En effet, le 22 mai 2020, Marciano Indi a été enlevé et battu par des individus et des circonstances encore inconnues.
Face à ces nouvelles formes d’intimidation, le député Marciano Indi a dénoncé une tentative d’enlèvement et exigé une protection de la CEDEAO.
Joint au téléphone, le député et dirigeant du groupe parlementaire de l’Assemblée du peuple uni-parti démocratique de Guinée-Bissau (APU-PDGB), Marciano Indi, a confirmé avoir échappé à une tentative d’enlèvement ce mercredi 17 perpétrée par partie des éléments de la police d’intervention rapide (PER) à Safim où il vit.
« Vers 00 heure, des voitures de la présidence de la République et de la police de l’intervention rapide (PIR) avec 12 hommes à bord se sont arrêtés devant ma maison et sans les jeunes qui assurent la sécurité de ma résidence depuis la première opération d’enlèvement, ils m’auraient kidnappé », a déclaré Marciano Indi.
Pour Marciano Indi, « les autorités guinéennes actuelles ne comptent pas assurer sa sécurité et demande à ce propos l’intervention de la communauté internationale, en particulier de la CEDEAO, en tant que député du parlement de cette organisation de l’Afrique de l’Ouest ».
Aujourd’hui à Bissau, journalistes, opposants et membres de la Société Civile sont victimes d’enlèvements, de séquestration et de brimades sans que la communauté internationale ne se prononce contre le régime de Umaru Embalo. Jusqu’à quand cette justice expéditive ?
« Je ne peux pas croire que les autorités actuelles vont assurer ma sécurité, sauf si la communauté internationale et particulièrement la CEDEAO mettent la pression sur Umaru Embalo, parce que je suis aussi député de cette organisation sous-régionale. Ce n’est pas normal la façon dont ils se sont introduits chez moi », poursuit le député pour qui, « C’est une nouvelle tentative de séquestration et sans les membres de ma famille, ils voulaient concrétiser ce plan la nuit dernière », a déclaré le député qui appartient au parti du Premier ministre Nuno Nabiam Gomes.
Pour le parlementaire, il n’y a aucun doute sur la responsabilité du ministre de l’Intérieur et du président de la République, M. Umaru Sissoco Embaló, qu’il accuse d’être responsables des enlèvements et des tabassages successifs des citoyens dans le pays.
Selon la VOA qui a contacté le bureau de communication de la présidence de la République, le responsable a refusé de commenter le sujet, tandis que le ministère de l’Intérieur promet une réaction pour plus tard.
Cheikh Saadbou Diarra
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