L’opposition joue ses dernières cartes contre le président Macky Sall. Pour ne pas se faire rouler dans la farine par la mouvance présidentielle elle compte mettre toutes les chances de son côté. Pour ce faire, certains partis de l’opposition ont décidé de se mettre ensemble pour ne faire qu’un seul homme et faire face à leur adversaire commun. Ousmane Sonko, qui est hanté par le fauteuil présidentiel, sera le plus grand perdant dans cette alliance.
Après de nombreux échec, l’opposition sénégalaise tente encore de se réunir. Une grande coalition de l’opposition est en gestation. Elle sera composée du leader du parti des Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (Pastef), Ousmane Sonko, celui de Taxawou Sénégaal, Khalifa Sall, Karim Wade du PDS et le parti de l’unité et du rassemblement (PUR) de Serigne Moustapha Sy. Le marabout-politicien invite ainsi ses paires à faire bloc face à Macky Sall et à sa coalition.
Une personne risque de payer cher cette alliance de l’opposition. Il s’agit du député accusé de viols par la jeune masseuse, Adji Sarr. En effet, Ousmane Sonko est en train de renier tous les fondamentaux de son parti. Pastef depuis sa création clame haut et fort qu’il veut se départir du système en place. Mais Sonko, qui n’a d’yeux que pour le siège de Macky Sall, bafoue ses principes. Il noue des alliances avec des gens du système tournant ainsi le dos aux principes les plus sacrés de Pastef.
L’antisystème est devenu actuellement un membre complet du système. Après les 13 nouveaux partis de l’opposition qu’il a accueillis au sein de Pastef, le voilà qui s’apprête à s’allier avec d’autres « dinosaures » juste pour le pouvoir. Cet homme remuerait ciel et terre pour battre son éternel rival, Macky Sall.
« Nos politiciens sont des criminels. Ceux qui ont dirigé le Sénégal depuis le début mériteraient d’être fusillés ! » Et d’ajouter : « Excusez-moi, mais ce sont des criminels. Il y a un énorme potentiel et de réelles capacités dans ce pays. C’est inadmissible de voir un tel niveau de souffrance des populations ». Voila ce que déclarait Ousmane Sonko en 2018. En français clair le leader de Pastef demandait à ce que Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall soient fusillés.
Et trois (3) ans après le voilà qui revient sur sa parole. Mais si Ousmane Sonko pactise avec le diable c’est parce qu’il est en perte de vitesse. Depuis les derniers évènements du mois de mars, qui ont couté la vie à douze (12) jeunes, il est en chute libre. Ce parce que beaucoup de ses souteneurs ont découvert son véritable visage. Et pour se refaire une santé politique, Sonko est obligé de trouver du secours pour faire face à la grande coalition de Macky Sall.
Sonko s’allie au système pour faire face à Macky Sall et son « Benno ». Mais Ousmane Sonko risque d’y laisser des plumes. Car il est en train de noyer son parti dans le système qu’il combattait. Et cela risque de lui couter très cher s’il n’y prend pas garde. Ses partisans risquent de lui tourner le dos avant qu’il ne les immerge dans le système.
Aliou Niakaar Ngom pour Xibaaru