Toute l’équipe d’Al Jazeera décimée à Gaza
Une frappe israélienne a atrocement visé l’équipe d’Al Jazeera à Gaza. Dimanche 10 août, un drone a ciblé la tente où les journalistes se reposaient devant l’hôpital Al-Shifa, tuant cinq membres du bureau :
Anas Al-Sharif (28 ans) – correspondant
Mohammed Qreiqeh – correspondant
Ibrahim Zaher – photographe
Moamen Aliwa – photographe
Mohammed Noufal – chauffeur
L’armée israélienne a reconnu avoir ciblé ces journalistes, qualifiant cyniquement Anas Al-Sharif de « terroriste » pour justifier son assassinat. Cette attaque s’inscrit dans un contexte où la guerre à Gaza a déjà coûté la vie à plus de 230 journalistes palestiniens, faisant de Gaza le conflit le plus meurtrier pour les médias de l’Histoire. RSF a dénoncé « avec force et colère l’assassinat revendiqué » d’Anas et appelle à une action internationale urgente.
Cheikh Al-Hassan El-Kettani a commenté :
« Israël, excédé par ceux qui dévoilent ses crimes ignobles, n’a trouvé d’autre issue que le meurtre… »
Le dernier message d’Anas Al-Sharif
Conscient des risques, Anas a rédigé son testament quelques mois avant sa mort. Son message posthume exhorte le monde à protéger la Palestine et son peuple :
« Je vous recommande la Palestine, perle de la couronne des musulmans et battement de cœur de tout homme libre… Je vous recommande son peuple et ses enfants opprimés… Ne laissez pas les chaînes vous réduire au silence… »
Il implore qu’on prenne soin de sa famille – sa fillette Sham, son fils Salah, sa mère et son épouse Bayan – et exprime sa fierté de mourir en martyr, priant Allah de faire de son sang « une lumière qui illuminera le chemin de la liberté ». Son testament se conclut par :
« N’oubliez pas Gaza… Et ne m’oubliez pas dans vos prières. »
Déshumanisation, propagande et silence complice
Le meurtre d’Anas et de ses confrères illustre la brutalité du colonialisme israélien à Gaza. Depuis près de deux ans, Israël mène une offensive qualifiée de génocidaire par de nombreux observateurs. Les journalistes locaux, derniers témoins sur place, sont systématiquement ciblés et délégitimés.
Des propos publics de responsables israéliens renforcent cette stratégie :
Le ministre Yoav Gallant a qualifié les Palestiniens de « animaux humains ».
Le président Isaac Herzog a déclaré qu’« il n’y a pas de civils innocents à Gaza ».
Le ministre Bezalel Smotrich a souhaité voir Gaza « entièrement détruite ».
Les conséquences humanitaires sont catastrophiques : plus de 214 000 victimes officiellement recensées, et le bilan réel pourrait approcher 400 000. Malgré cela, la réaction internationale reste tiède et certains médias occidentaux reprennent la propagande israélienne, encourageant la poursuite des crimes avec impunité.
Malgré tout, la voix d’Anas résonne encore, rappelant au monde le devoir de vérité et d’humanité. Qu’Allah accueille Anas et ses collègues parmi les martyrs et protège le peuple opprimé de Gaza.
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