Le gouvernement gambien a publié le rapport tant attendu de la Commission vérité, réconciliation et réparation (TRRC). Voici les conclusions du rapport sur la responsabilité pénale qui désignent Yaya Jammeh et plusieurs anciens dignitaires de son régime responsables de crimes graves de meurtre, de torture et de viol.
Selon la TRRC, l’ex-président Jammeh, l’ex-VP Isatou Njie-Saidy, l’ex-chef de l’armée Bubacarr Jatta et l’ex-ministre de l’Intérieur Ousman Badjie ont tous une responsabilité dans la répression d’étudiants qui s’est conclu par des morts en 2000. Par ailleurs, l’ancien président Yahya Jammeh et certains ministres et personnalités de son gouvernement ont été tenus responsables de douzaine de meurtres entre 1994 et 2017, selon le rapport de la Commission vérité, réconciliation et réparation.
« Yahya Jammeh, l’ancien vice-président Isatou Njie-Saidy et les chefs des agences de sécurité dont Babucarr Jatta ancien chef d’état-major de la défense, Ousman Badgie ancien ministre de l’Intérieur, Babucarr Sowe ancien coordinateur de la gestion du crime de la police et Momodou Ceesay de la PIU ainsi que Abdou Njie alias Giri, Gorgi Mboob, l’inspecteur Darboe, Modou Lamin Fatty, Abdoulie Bah, Modou Cham, Modiu Gajaga, le caporal Lamin Camara, le capitaine Wassa Camara, tous portent la responsabilité du meurtre de 17 civils les 10 et 11 avril 2000 », a renseigné un responsable du ministère de la Justice ce vendredi aux journalistes présents au centre de conférence Sir Dawda Kairaba Jawara.
Dans le même rapport de la Commission vérité, réconciliation et réparations, il est également déclaré que l’ex-président Yahya Jammeh a « violé » l’ancienne reine de beauté Fatou Jallow alias Toufa.
Amsatou BARROW