La fin de l’état de catastrophe sanitaire à minuit ce vendredi, 19 mars, est diversement appréciée. Si certains tremblent de peur compte tenu des risques encourus, d’autres applaudissent. Parmi ceux qui approuvent la levée des restrictions, il y a les artistes dont les activités étaient à l’arrêt depuis l’instauration de la mesure visant à interrompre la chaîne de transmission.
Avant que l’étau ne se desserre, la circulation des personnes et des biens entre 21 et 05 heures du matin, (pour le couvre-feu), des manifestations et des rassemblements sur la voie publique, de toute réunion publique, de toute réunion privée telle que les baptêmes, les mariages, les réceptions et les manifestations religieuses, étaient interdits. Ainsi que tout rassemblement dans les lieux recevant du public notamment dans les hôtels, les salles de spectacle, les dancings, les bars, les cafés, les salons de thé, les plages, les terrains et salles dédiés au sport.
Aujourd’hui, Djiby Guissé des ’’Frères Guissé’’ pousse un ouf de soulagement, soulignant qu’il était plus que temps.
“C’est une très bonne nouvelle parce que tout simplement nous sommes obligés de vivre avec le virus. Nous devons être en activité (pour ne pas tendre la main). Dès qu’on a appris que les restrictions seront levées, là, je pense que c’est un ouf de soulagement pour le monde des Arts. C’est le métier qui a été en confinement total. Il y a des préalables. Nous jouons à l’endroit. Le propriétaire, lui, se charge de veiller au respect du nombre (de spectateurs). Au micro, on doit parler au public, et faire tout pour que les gens ne s’éparpillent pas juste après le concert”, explique le chanteur-guitariste, insistant toutefois sur le respect des mesures barrières dont le port du masque et la distanciation physique.
Par contre, il faut “jouer, continuer le combat contre la Covid-19 mais aussi celui des musiciens pour la copie privée et le statut des artistes”, ajoute-t-il.
Par ailleurs, des citoyens rencontrés se disent inquiets surtout au moment où le Sénégal vient de franchir la barre des mille décès liés à la Covid-19