Doté d’un financement de quelque 10 milliards de francs CFA, le Projet de protection côtière de Saint-Louis (PPCS) devrait se matérialiser par la construction d’un ouvrage de protection côtière pour stopper le recul de la ligne de rivage, en vue de protéger les populations et les biens des quartiers situés sur la Langue de Barbarie du risque d’érosion côtière.
L’Agence de développement municipal (ADM) fait partie des structures engagées dans la réalisation de ce projet, avec l’Agence de développement communal (ADC) de Saint-Louis.
Venu s’enquérir de l’état d’avancement des travaux, Cheikh Issa Sall, directeur général de l’ADM a fait part de sa satisfaction relative à la conduite des travaux qui « sont à 800 linéaires, soit 40 pour cent’’ de niveau de réalisation.
’’Ce projet mis en place avec l’appui de la coopération française est extrêmement important pour les populations, et nous espérons d’ici la fin de l’année le terminer’’, a dit M. Sall.
Il note que ’’les roches utilisées viennent de 200 km de Saint-Louis et avec l’hivernage, il y a eu quelques difficultés’’, mais les travaux ont repris à un rythme soutenu, assure-t-il.
Cheikh Issa Sall a évoqué l’importance de ce projet visant à protéger les populations des catastrophes liées à l’avancée de la mer.
Il a salué à ce sujet l’implication de l’administration et de la commune de Saint-Louis par l’intermédiaire de son bras technique, à savoir l’Agence de développement communal.
Les différentes structures parties prenantes du Projet de protection côtière à Saint-Louis avaient préconisé en août dernier que les activités de divertissement soient délocalisées pour que les chantiers engagés dans le cadre de cette initiative soient livrés à temps convenu.
« Durant cette période estivale où l’on note une forte affluence au bord de la mer, les plages sont prises d’assaut et la zone des travaux n’est pas épargnée », au risque de retarder la conduite des chantiers prévus, soulignaient-elles dans un communiqué.
Elles constataient qu’avec les vacances, « baigneurs, footballeurs organisant des tournois, randonneurs et vacanciers venus des autres localités du pays, s’en donnent à cœur joie sans tenir compte des risques d’accidents encourus ».
« Dès lors, délocaliser les activités de divertissement hors de la zone des travaux devient un impératif urgent », préconisaient les structures concernées, avant de recommander aux populations « d’emprunter les voies de passage aménagées à cet effet pour l’accès à la mer. »
Le DG de l’ADM s’est en outre rendu sur le site du Projet de relèvement d’urgence et de résilience de Saint-Louis (SERRP), dont l’ambition est de reloger les populations victimes de l’avancée de la mer.