Plusieurs centaines de personnes ont participé jeudi 4 juin à une cérémonie à Minneapolis (Minnesota) en hommage à George Floyd, l’Afro-Américain dont la mort, le 25 mai, après son arrestation par la police a déclenché de vastes manifestations émaillées de violences et réveillé le débat sur les questions raciales aux Etats-Unis. Les hommages doivent durer six jours, avec des obsèques prévues mardi.

En parallèle, des manifestations ont une nouvelle fois eu lieu dans tout le pays pour réclamer justice et la fin des discriminations raciale. Au dixième jour de contestation, l’ambiance était très généralement pacifique et recueillie. Des milliers de personnes toutes origines confondues ont ainsi défilé dans les rues de New York ainsi qu’à Washington, Seattle et Los Angeles, trois villes où le couvre-feu a été levé.

A Minneapolis, famille, responsables religieux ou politiques et célébrités se sont rassemblés jeudi 4 juin à l’université chrétienne North Central pour rendre hommage à George Floyd. Le révérend Al Sharpton, figure du mouvement de défense des droits civiques, a prononcé un éloge funèbre très politique. LUCAS JACKSON / REUTERS
Après la cérémonie, des porteurs ont déposé le cercueil doré contenant la dépouille de George Floyd dans un corbillard, au sanctuaire Frank J. Lindquist de l’université North Central. CHANDAN KHANNA / AFP
Toujours à Minneapolis, la foule avait laissé de nombreux bouquets de fleurs et messages sous une fresque à la mémoire de George Floyd, sur le lieu de son arrestation. ADAM BETTCHER / REUTERS
Un autre hommage a eu lieu à New York, au Cadman Plaza, dans le quartier de Brooklyn, en présence du frère de George Floyd, du maire de New York Bill de Blasio – hué par les manifestants –, de politiciens locaux et de leaders civiques et religieux. Quelque 10 000 personnes y ont assisté. JOHN MINCHILLO / AP
« Vous n’êtes pas seul ! », a scandé La foule, nombreuse avant que Terrence Floyd, le frère de George Floyd, portant un masque et un tee-shirt à son effigie, ne les remercie pour leur soutien. « Je remercie Dieu que vous ayez tous montré votre amour à mon frère », a-t-il déclaré. SPENCER PLATT / AFP
« Black Lives Matter » (la vie des Noirs compte), « Color is not a crime » (la couleur n’est pas un crime), « White silence = violence » (silence blanc = violence), pouvait-on lire sur les pancartes, sous un portrait de George Floyd. Scott Heins / AFP
Les participants ont ensuite emprunté le pont de Brooklyn, défilant en direction de Manhattan. JEENAH MOON / REUTERS
Ailleurs à Brooklyn, des membres du personnel de l’hôpital Kings County se sont allongés pendant plusieurs minutes devant l’établissement pour rendre hommage à George Floyd. MARK LENNIHAN / AP
A New Rochelle, dans l’Etat de New York, une jeune femme levait le poing en signe de contestation contre les violences policières. JOY MALONE / REUTERS
A Washington, la capitale fédérale, des manifestants se sont rassemblés au Lincoln Memorial. CARLOS BARRIA / REUTERS
C’est là que le 28 août 1963 Martin Luther King avait prononcé le discours historique « I have a dream » (« Je fais un rêve »). CARLOS BARRIA / REUTERS
« Le silence est une violence », dit la pancarte de cette manifestante devant le Capitole de Washington, DC. SARAH SILBIGER / AFP
A Los Angeles, un manifestant brandissait une pancarte « We look better together » (on est plus beaux ensemble) devant le commissariat central de la police. CHRIS PIZZELLO / AP
Le chef de la police de la ville, Michel Moore, a passé son bras au travers d’une barrière pour serrer la main d’une femme. La veille, le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, avait annoncé accepter de baisser le budget alloué à la police, une demande des manifestants. JAE C. HONG / AP
A Buffalo Grove, dans l’Illinois, une jeune femme se protégeait du soleil à l’aide d’une pancarte « Black Lives Matter ». NAM Y. HUH / AP
A Austin, au Texas, le chanteur Samuel Greyhorse a défilé dans le centre-ville, sur son cheval Tex. ERIC GAY / AP
Les policiers d’Auburn, dans le Maine, ont serré la main de manifestants, un genou à terre. ANDREE KEHN / AP
« Toutes les mères ont été convoquées quand George Floyd a réclamé sa maman », est-il écrit sur la pancarte de cette manifestante de Buffalo Grove, dans l’Illinois. Une référence à l’arrestation de la victime durant laquelle il avait appelé « mama, mama » lorsqu’il était pressé à terre par le genou d’un policier. NAM Y. HUH / AP