Le M2D décide de poursuivre leurs auteurs de crimes des violentes manifestations de février à mars 2021 et leur commanditaire, l’État du Sénégal, devant les juridictions nationales, régionales et internationales. Il l’a fait savoir lors de la présentation de son Mémorandum à la presse, ce mercredi.
Responsabilité
Treize morts et des blessés graves. Le M2D décidé à engager la responsabilité de l’Etat du Sénégal, suite aux violentes manifestations de février à mars 2021. “De tels meurtres nécessitent des enquêtes approfondies pour déterminer les responsabilités. Ces crimes ne doivent rester impunis et relèvent de la responsabilité pleine et entière du Président Macky Sall et des ministres concernés de la Défense, de l’Intérieur et de la Justice, ainsi que des structures étatiques chargées du maintien de l’ordre, particulièrement dans les périodes de manifestations populaires dans la rue. La responsabilité directe du Chef de l’État est en jeu ici puisqu’il est le chef suprême des forces armées et qu’il a tenu un double langage au sujet de la violence observée dans les rues de la capitale et des villes secondaires“, a fait savoir le M2D dans son Mémorandum.
Plaintes
Déterminé à rendre justice aux victimes et à faire en sorte que tels crimes ne restent pas impunis et ne se reproduisent plus au Sénégal, le M2D “décide de poursuivre leurs auteurs et leur commanditaire, l’État du Sénégal, devant les juridictions nationales, régionales et internationales. Des plaintes sont en préparation à cet effet. Le M2D se félicite d’ores et déjà de la saisine de la Cour Pénale Internationale (CPI) par un collectif de Sénégalais de l’intérieur et de la diaspora et de l’envoi à cette Cour de nombreuses preuves matérielles des exactions commises (photos, vidéos, audios, etc.) par de nombreux Sénégalais. Le M2D apportera tout son concours à ces initiatives hautement patriotiques qui rentrent en droite ligne de la volonté du mouvement d’amener le maximum de Sénégalais à s’impliquer dans la défense de la démocratie et de l’état de droit.”
Le M2D exige également de l’Etat l’indemnisation des familles des victimes assassinées et des personnes ayant subi des dommages corporels et un traitement judiciaire diligent et impartial de ce dossier d’accusation qui, “en aucun cas, ne saurait être une entrave aux activités politiques, professionnelles et privées de Ousmane Sonko ou une épée de Damoclès judiciaire, encore moins un instrument de liquidation d’un adversaire politique craint.”
Résistance
Pour terminer, le M2D appelle le peuple, seul souverain, “à rester vigilant et mobilisé pour combattre toute tentative de forfaiture contre la démocratie, les droits et libertés fondamentaux ; et à exercer son droit – inaliénable, légitime, naturel et constitutionnel – à la résistance à l’oppression.”