Ce samedi 18 décembre est une date à marquer d’une pierre blanche dans l’évolution du Groupe Emedia Invest. Elle symbolise la matérialisation d’une de ses productions phares : la diffusion d’un documentaire grandeur nature sur l’Université de Touba. La cérémonie se déroulera à partir de 17 heures à la mosquée Massalikoul Jinane de Dakar en présence de la haute hiérarchie mouride, de représentants éminents des différents foyers religieux du Sénégal, de chercheurs, d’enseignants, etc.
Ce film, qui dure 90 minutes, avait été remis au khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, par la Direction du groupe E-media, dix jours avant le dernier Magal. ’’ Nous avons très tôt compris que cette œuvre est chère au khalife. C’est pourquoi, nous lui avons demandé l’autorisation d’y apporter notre contribution, ce qu’il a bien voulu nous accorder. C’est un honneur’’, avait indiqué, à l’époque, le Directeur Général du groupe Emedia, Mamoudou Ibra Kane.
Les équipes d’ITV ont entamé leurs tournages alors que ce projet était en pleine phase de construction. Avec la collaboration éclairée de Serigne Ahmadou Badawi Mbacké ibn Serigne Fallou Mbacké, responsable des programmes pédagogiques de l’Université, ils avaient pu rencontrer tous les acteurs majeurs impliqués dans la réalisation de ce film qui, il faut le noter, est traduit en quatre langues : Wolof, Français, Arabe et Anglais.
Une aspiration du fondateur du Mouridisme
Après l’inauguration de la mosquée Massalikoul Jinane, en septembre 2019, la construction d’un temple du savoir, symbole du rayonnement du Mouridisme, était l’autre projet phare de Serigne Mountakha Mbacké. Car l’éducation est un des socles de la philosophie mouride. « Sache que la différence entre les humains se base uniquement sur le savoir et la religiosité. C’est par ces deux notions que l’on devient meilleur et non pas par le fait de descendre de quelqu’un de haut rang”. Cette phrase de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, fondateur du Mouridisme, témoigne, à elle seule, de la philosophie de la confrérie qui, au-delà de la dimension spirituelle et mystique, place à un très haut degré la quête du savoir. Une préoccupation fondamentale du Guide religieux pour la transmission qui s’est, aujourd’hui matérialisée avec la construction de cette université officiellement dénommée : Complexe Cheikh Ahmadoul Khadim pour l’éducation et la formation.
Le Complexe avait été érigé au rang de priorité par Serigne Mountakha Mbacké dès son avènement. “C’est au 5ème jour de son khalifat que le Khalife m’a parlé de son engagement de construire l’Université Serigne Touba, indiquait Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, Porte-parole du Khalife, à l’occasion de la pose de la première. Il m’a fait savoir que ce complexe Islamique faisait partie des aspirations de Cheikh Ahmadou Bamba et il lui revient à lui de satisfaire à cette aspiration. Ainsi, s’est-il résolu à n’épargner aucune de ses forces et aucun de ses biens pour l’édification de ce joyau dont l’unique objectif est de porter plus haut le flambeau de l’islam”.
Cette infrastructure moderne a nécessité des investissements d’un peu moins de 40 milliards F CFA.
Dimension religieuse et scientifique
Au-delà des fonds débloqués, les contenus pédagogiques seront adaptés aux exigences modernes. L’Université de Touba va, ainsi, être dotée de trois Unités de Formations et de Recherches (UFR). D’abord, l’UFR des Études islamiques et Arabes aura pour mission principale de délivrer les enseignements des Sciences.
Ensuite, l’UFR des Technologies et des Métiers, dans laquelle seront enseignés des professions Émergent es.
Et l’UFR des Sciences agronomiques et Technologies alimentaires qui ambitionne d’accompagner le Sénégal dans le cadre de la modernisation de son agriculture pour aller vers l’autosuffisance alimentaire.
Les langues nationales occuperont, par ailleurs, une place importante à côté de l’Arabe, de l’Anglais et du Français.
Des options pédagogiques qui témoignent de la vocation universaliste que Touba veut imprimer à cet institut.
Adama NDIAYE
17 décembre 2021