pub
Accueil ECONOMIE Electricité au Congo : Pourquoi Senelec voit son contrat suspendu par les...

Electricité au Congo : Pourquoi Senelec voit son contrat suspendu par les autorités congolaises

pub
pub

Le 19 mars 2025, un événement a secoué le secteur de l’énergie en Afrique centrale : la suspension du contrat entre la Senelec, la Société Nationale d’Électricité du Sénégal, et l’État du Congo. Ce contrat portait sur la distribution et la commercialisation de l’électricité au Congo, un marché qu’a remporté la Senelec après un appel d’offres international. Cependant, moins de deux semaines après cette attribution, la situation a pris une tournure inattendue.

Le contrat a été suspendu suite à une vive contestation des syndicats de l’Énergie électrique du Congo (E2C), le seul distributeur d’électricité du pays. Selon les syndicats, le fait qu’une société étrangère, la Senelec, ait remporté l’appel d’offres a suscité une gronde considérable, d’autant plus que les autres prétendants au contrat étaient aussi étrangers. Parmi ces entreprises figuraient des acteurs internationaux bien établis, tels que Hydro Operation International (Suisse), Inhemeter (Chine), PowerCom (Israël) et Mrad Company for Trade, Industry and Contracting (Liban).

En raison de cette opposition, le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, a demandé la suspension immédiate du contrat et a ordonné la création d’une commission technique interministérielle pour examiner les conditions de conclusion de l’accord. Dans un courrier officiel adressé au ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique, le Premier ministre a insisté sur la nécessité de suspendre le processus de mise en affermage, soulignant que la situation était alimentée par des tensions syndicales au sein de l’Énergie électrique du Congo.

En réponse à cet ordre, la direction de la Senelec a été informée de la suspension du contrat. Pape Toby Gaye, le directeur général de la Senelec, a été rapidement mis au courant de la décision et a pris note des préoccupations soulevées par le gouvernement congolais.

Cette suspension met en lumière les défis complexes liés à la gestion de projets énergétiques internationaux, notamment la question de la concurrence entre entreprises locales et étrangères, ainsi que l’impact des grèves et des contestations syndicales sur la mise en œuvre des accords internationaux. Le futur de ce contrat demeure incertain, en attendant la réévaluation des termes de l’accord par les autorités congolaises.