Les usagers de la route, surtout ceux de Dakar, vont vivre un calvaire pour trouver un véhicule de transports. A partir de ce mercredi 01er décembre et jusqu’à demain jeudi 02 décembre, le Cadre Unitaire des syndicats des transports routiers du Sénégal (Custrs) a décidé de paralyser tout le transport à travers tout le pays. Samedi dernier, lors d’une assemblée générale tenue à la gare des Baux maraîchers de Pikine, Pape Sarr du Regroupement des chauffeurs de la région de Dakar, le président de l’aérogare de Petersen Dakar, informait que « cette grève est celle du sauver ou périr. Celui qui essaye de l’entraver risque de disparaître. Car c’est pour la sauvegarde de notre outil de travail. Nous savons que, dans toutes les grèves, le grand problème réside à Dakar, mais nous vous donnons la garantie ferme de notre participation à cette grève pour que l’Etat résolve nos problèmes ». Selon Alassane Ndoye, patron du syndicat des transporteurs, cette grève est légitime pour que l’Etat règle leurs problèmes pour toujours. « Mais attention, il faudra vous mobiliser pour être sur vos gardes et faire face à ces autorités blindées mystiquement et armées jusqu’aux dents et prêtes à nous humilier, car elles n’aiment pas le débat contradictoire. Cet Etat est prêt à tout puisqu’il peut envoyer des gens et nous faire le porter le chapeau. Donc soyez prêts à la lutte contre cet Etat qui a laissé en rade notre secteur. Vous avez vu comment Macky a humilié les leaders des centrales syndicales au Palais lors de la remise du cahier de doléance à l’occasion du la Fête du 1er Mai. Cet Etat n’a pas de considération pour les travailleurs. C’est pourquoi, cela fait plus de 5 ans que je ne remets plus de cahiers de doléances. Par conséquent, je vous appelle tous à la mobilisation pour une réussite totale de cette grève générale », avait indiqué Alassane Ndoye. Parlant de leur plate-forme revendicative, le coordonnateur du Custrs, Fallou Samb soulignait qu’elle est axée autour de 10 points. Ces revendications portent entre autres sur le respect des accords conclus entre l’Etat et les syndicats, le retour aux prix des documents administratifs de transport routier pratiqués jusqu’au 27/07/2021, l’arrêt des tracasseries des FDS et des anomalies constatées au Centre de contrôle technique des véhicules automobiles (CCTVA) avec la corruption, les multiples difficultés vécues dans la mise en œuvre du Règlement 14 de l’UEMOA.