Le dialogue national initié par le président Bassirou Diomaye Faye et prévu pour le 28 mai 2025 semble déjà en difficulté. L’initiative, censée marquer une nouvelle ère de concertation, est ternie par des accusations de règlement de comptes politiques, alimentées par les procédures judiciaires visant plusieurs figures de l’ancien régime. Pour une partie de l’opposition, cette situation traduit une volonté de revanche plutôt qu’un esprit d’ouverture.

C’est dans ce contexte que Thierno Alassane Sall, président du parti République des Valeurs, a annoncé son retrait du processus. Dans un communiqué relayé par Le Quotidien, il déclare que « les conditions d’un dialogue utile et sincère ne sont pas réunies ». Il considère que cette rencontre n’est rien d’autre qu’une « opération de communication », dont les conclusions sont déjà « préécrites par le régime ».

Thierno Alassane Sall plaide plutôt pour la mise en œuvre du Pacte de bonne gouvernance démocratique, signé par Diomaye Faye durant sa campagne présidentielle. Ce pacte, selon lui, constitue une véritable base pour engager des réformes profondes : indépendance de la justice, renforcement du rôle de l’opposition, limitation des pouvoirs présidentiels, et organisation d’élections libres et équitables.

En refusant de cautionner ce qu’il perçoit comme un simulacre de dialogue, le député non-inscrit affirme recentrer le débat sur les véritables priorités institutionnelles du pays.