Le mouvement FRAPP/France Dégage, dirigé par Guy Marius Sagna, a exprimé ce jeudi son profond mécontentement à l’encontre du ministère de l’Intérieur, qu’il accuse d’avoir sciemment écarté l’organisation du dialogue politique national lancé la veille.
Dans un communiqué au ton ferme, le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) dénonce ce qu’il considère comme une exclusion délibérée et une attitude méprisante, remettant en cause l’impartialité et l’ouverture du processus.
« Le ministère de l’Intérieur a transmis les termes de référence du dialogue à 23 organisations de la société civile, en excluant volontairement le FRAPP », déplore le mouvement, tout en posant une question directe : « Qui a établi cette liste ? Et dans quel intérêt ? »
Pour FRAPP, cette mise à l’écart traduit une volonté de marginaliser les voix critiques, notamment celles engagées dans les luttes populaires. Le mouvement rejette toute tentative de le considérer comme un simple figurant ou un acteur secondaire dans le débat national.
« Le FRAPP n’est pas une force supplétive, ni un décor pour légitimer un dialogue tronqué. Nous sommes un acteur majeur de la souveraineté populaire », affirme le texte.
Le communiqué va plus loin, en qualifiant cette exclusion de « mépris organisé » envers tous ceux qui œuvrent pour un Sénégal libéré des injustices et de la domination. Refusant toute forme de compromission, le mouvement assure qu’il poursuivra sa lutte « avec ou sans l’aval des autorités », appelant à une transformation profonde du pays par et pour les masses populaires.