À l’ouverture du Dialogue national ce 28 mai, Babacar Fall, président du Groupe de Recherche et d’Appui Conseil pour la Démocratie Participative et la Bonne Gouvernance (GRADEC), a qualifié cette initiative de démarche salutaire et urgente dans un contexte national et régional particulièrement tendu.
Au nom de la société civile, il a exprimé sa gratitude au chef de l’État pour avoir convoqué ce cadre de concertation politique centré sur la refonte du système politique sénégalais. Pour lui, ce dialogue représente une étape déterminante dans l’évolution démocratique du pays.
Bien que le Sénégal ait déjà connu plusieurs espaces de dialogue — du vote consensuel de 1992 aux différentes assises sectorielles —, Babacar Fall insiste sur le caractère exceptionnellement crucial de ce moment, face aux défis économiques, sociaux et sécuritaires majeurs. Il rappelle que la sous-région est en proie à des turbulences politiques et sécuritaires sans précédent, rendant cette concertation d’autant plus nécessaire.
La société civile, fidèle à sa mission de régulation politique, s’est entièrement mobilisée pour garantir le succès du dialogue. Babacar Fall a mis en avant les actions menées par GRADEC, notamment avec son programme Sakhal Jamm, qui déploie des ambassadeurs de la paix chargés de la médiation entre acteurs politiques. Des organisations de femmes, de jeunes et de personnes en situation de handicap ont également été impliquées pour assurer une large appropriation populaire.
Enfin, il a appelé à une application rigoureuse et sincère des recommandations issues du dialogue, insistant sur la nécessité d’un engagement ferme pour tourner définitivement la page des contestations politiques qui ont fragilisé le pays ces dernières années.