Priez pour la société nationale La Poste qui est passée de vie à trépas. L’exécuteur, c’est bien entendu l’Etat. Vous en doutez ? C’est par cette société que les pauvres bénéficiaires des bourses politiques dites familiales passaient à la caisse. C’est de la sorte que les maigres fonds de cette entreprise ont été pompés pour satisfaire la clientèle électorale du pouvoir en place. Les épargnes de braves travailleurs et de retraités sénégalais ont donc été siphonnées pour sortir de la misère plus misérable qu’eux… La pauvre société a avancé des fonds à hauteur de 39 milliards, vidant encore une fois les comptes de ses épargnants en espérant que l’Etat la remboursera.
Ça, c’est pour la cause immédiate de la faillite de La Poste. Car, cette société nationale a de tout temps été la vache à lait du parti au pouvoir. Elle et beaucoup d’autres entreprises. Chaque directeur se fait le devoir de recruter les militants de son terroir. Le personnel de la Poste fut constitué de Thiessois puis de ressortissants du Fouladou. Plus elle agonisait, plus ses dirigeants recrutaient des militants du parti.
En tout, plus de 5. 000 emplois politiciens la plupart de ces « travailleurs » étant payés à ne rien foutre. Ils sont de l’APR, non ? La descente aux enfers du fleuron national que fut La poste, loin d’être le fait d’une mauvaise gestion purement comptable, résulte plutôt de la survivance de certaines pratiques consistant à nommer à la tête de entreprises publiques des hommes et des femmes auxquelles on ne demande qu’une seule chose, faire gagner le parti au pouvoir et son chef dans leur patelin. Pour le reste, ils peuvent faire ce que bon leur semble des ressources de ces établissements publics !
Ce n’est apparemment que dans des pays comme le nôtre que l’on voit des directeurs de sociétés nationales se comporter comme des œuvres sociales ambulantes, distribuant les ressources publiques à tour de bras après s’être bien servis ! De façon prosaïque, on peut dire que tous ces messieurs et dames sont des prédateurs avec le soutien tacite de celui qui les nomme à ces fonctions.
La preuve par l’opération de recyclage des trois derniers Conseils des ministres d’hier. Rien que des politiciens défaits qui vont se refaire une santé comme DG ou PCA de nos malheureuses sociétés ! Naturellement, tant que cette pratique de politisation subsistera, il ne faudra pas s’étonner de les voir tomber en faillite les unes après les autres. La bonne santé de ces entreprises publiques passera par la fin des nominations politiques. Mais ne rêvons pas ! Du moins tant que Macky Sall au pouvoir…
KACCOOR BI – LE TEMOIN