Le guide spirituel Thierno Amadou Hady Tall aurait trouvé la mort. Dans un enregistrement audio attribué à Amadou Kouffa, chef de la Katiba Macina, un groupe affilié au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), ce dernier évoque le sort du Khalife général de la confrérie omarienne de Nioro du Sahel, petit-fils de Cheick Oumar Tall. Selon Apanews, le message, bien que non explicite, suggère fortement le décès du religieux, enlevé fin décembre 2024 après avoir été accusé de collaboration avec les forces maliennes et leurs alliés.
« La date de l’enregistrement reste inconnue, mais son contenu suscite une vive émotion au Mali, alimentant incertitudes et inquiétudes », rapporte Apanews. Bien qu’aucune déclaration officielle ne soit venue confirmer ces informations, les paroles de Kouffa renforcent les craintes concernant la mort de Thierno Tall, plongeant ses fidèles et une large partie de la communauté musulmane dans l’anxiété.
L’enlèvement du Khalife, survenu le 26 décembre 2024 dans des circonstances encore floues, a été justifié par Amadou Kouffa, qui l’accuse de liens avec les forces armées maliennes et leurs alliés, notamment le groupe Wagner, qualifiés de « Taghut » par les jihadistes. Kouffa avance également que le guide spirituel aurait autorisé des représailles contre des musulmans soupçonnés de sympathie envers les jihadistes, tout en évoquant des preuves qui n’ont pas été rendues publiques.
Dans son message, Kouffa affirme que Thierno Tall était sous leur contrôle, mais précise qu’il « n’était pas arrivé à destination », laissant planer le doute sur son sort. Il mentionne également la mise en place d’un « tribunal islamique » pour juger le Khalife, soulevant des questions sur la nature et l’objectif de cette procédure. L’absence de preuves concrètes concernant sa survie, combinée à des passages ambigus de l’enregistrement, renforce les spéculations sur son décès.
Les autorités maliennes, pour leur part, n’ont pas encore réagi à ces déclarations. Pendant ce temps, la région de Nioro du Sahel, bastion de la confrérie omarienne, est plongée dans une instabilité grandissante due à l’influence accrue des groupes armés jihadistes. Cette situation fragilise davantage les relations traditionnelles entre populations locales et figures religieuses.
Malgré les doutes persistants, une partie de la communauté garde espoir que Thierno Amadou Hady Tall soit encore en vie, bien que les déclarations de Kouffa laissent présager un dénouement tragique.