La mort de Bassirou Diop, garde du corps de Barthélémy Dias, survenue après son arrestation à Saint-Louis lors des heurts de campagne pour les législatives anticipées du 17 novembre, continue de faire couler beaucoup d’encre. Les résultats de l’autopsie, réalisée à la demande du procureur pour éclaircir les circonstances de ce décès, révèlent des anomalies cardiaques significatives.

Des révélations médicales troublantes
Le rapport d’autopsie met en lumière plusieurs constatations :

  • Contusion de la pommette droite,
  • Cardiomégalie (cœur hypertrophié) de 500 g,
  • Hypertrophie du myocarde et œdème pulmonaire, avec un poumon droit pesant 12 g et un poumon gauche de 1100 g,
  • Hépatomégalie (foie anormalement gros) atteignant 2800 g,
  • Congestion cérébrale,
  • Présence de contenu gastrique liquide en quantité moyenne.

L’examen microscopique d’un fragment pulmonaire a confirmé un « aspect de poumon cardiaque », symptôme d’une défaillance cardiaque avancée. Ces observations ont conduit à un diagnostic de cardiomyopathie hypertrophique décompensée, une pathologie grave pouvant provoquer un arrêt cardiaque.

La famille réclame justice
Me El Hadji Diouf, avocat de la famille de Bassirou Diop, a annoncé que ses proches se réuniront prochainement pour déterminer les démarches judiciaires à entreprendre. « La famille souhaite comprendre les circonstances exactes de ce drame », a-t-il déclaré.

Une enquête en cours
L’autopsie a été réalisée à l’hôpital général Idrissa POUYE de Grand-Yoff (Dakar), et les conclusions ont été transmises aux enquêteurs du commissariat central de Saint-Louis. Le rapport médical sera sans doute un élément clé dans les suites de cette affaire, alors que la polémique autour des causes du décès reste vive.