Le Cadre Unitaire Syndical des Enseignants du Moyen-Secondaire (CUSEMS) a constaté un formalisme dans la gestion de la crise sanitaire tant au niveau de l’enseignement secondaire que privé. Les syndicalistes ont fait cet état de fait à l’occasion d’une conférence de presse animée par le secrétaire général, Abdoulaye Ndoye, ce mardi 16 janvier 2021.
Lors de cette rencontre avec la presse, Abdoulaye Ndoye et Cie ont tenu à informer l’opinion publique nationale sur les risques d’instabilité du système éducatif sénégalais qui serait d’après d’après lui, le résultat « du mépris du gouvernement pour ses enseignants. » L’arrivée de cette deuxième vague de covid-19 n’épargne pas le milieu scolaire qui avoisine 4.500.000 de personnes. Malgré les mesures prises par les autorités sanitaires et étatiques pour estomper la survie du virus dans le secteur éducatif, le suivi et l’application de façon exhaustive à ses précautions semble être un souci pour ces derniers, selon les syndicalistes. À ce sujet, le SG constate que « si un protocole sanitaire rigoureux a été élaboré, sa mise en application souffre d’un laxisme indescriptible exposant les acteurs et au-delà toute la société en péril », s’est exaspéré Abdoulaye Ndoye avant de faire remarquer que « pratiquement dans aucune région du Sénégal, les établissements n’ont reçu de dotation conséquente en masques, gels hydro alcooliques … »
D’ailleurs, cette négligence du gouvernement aboutit à une importante perte d’enseignants à Dakar et à l’intérieur du pays. Le secrétaire général nous révèle que « vingt enseignants ont été emportés par le Covid-19 ». Ainsi le SG manifeste le ras-le-bol des enseignants qui voient de jour en jour leurs collègues touchés par le virus.
« On ne va plus regarder nos collègues mourir au sein des établissements. Tous les enseignants se sont mobilisés et si la situation persiste, on va tout suspendre, allant même jusqu’à boycotter les évaluations », a averti Abdoulaye Ndoye…