Je vais parler encore de ce menteur et usurpateur Cheikh Oumar Diagne qui s’illustre encore dans ses mensonges et inepties. De quoi s’agit-il ? Cette fois, il ne nous parle plus de croissant lunaire mais de résistance en continuant toujours dans sa funeste entreprise de casser nos illustres vertueux et de les diviser avec une ignorance trop flagrante. Pardonnons-le, car non seulement il ne connaît pas l’histoire et qu’il veut montrer qu’il est un parfait lettré, mais surtout il veut diviser ce pays sur des considérations insensées. Qu’est ce qu’il dit ?

Il affirme avec assurance que « Mame Maodo, Mame Abdoulaye Niass et Serigne Touba n’ont pas fait de la résistance. Ils étaient dans
L’ accomodation et dans la collaboration. »

Quand on lui demande ceux qui ont fait de la résistance, il répond en ces termes :

« Ceux qui ont résisté sont Cheikh Oumar Foutiyou Tall, Maba Diakhou Bâ, Ahmadou Lamine Dramé. »

D’abord essayons de définir la résistance. De manière ramassée. elle peut signifier ceci :

S’opposer ou bien le refus de se soumettre à la volonté de quelqu’un, d’une force, etc. Mais cette opposition peut être violente et /ou non violente.C’est pour cette raison que l’on parle de résistance violente et /ou non violente.

Dans ce sens, il y a de quoi argumenter que la posture de Mame Maodo, Mame Abdoulaye Niass ou de Serigne Touba était bien une résistance même s’ils n’ont pas usé d’armes. De même, Cheikh Oumar Foutiyou, Almamy Maba Diakhou Bâ étaient dans la résistance. Dans le cas de l’histoire de notre pays, du point de vue stratégique, ces deux formules se complètent qu’elles ne s’opposent.

Ce qu’il faut comprendre, c’est simplement que les premiers que j’ai cités ont choisi de ne pas utiliser des armes pour s’opposer aux colons alors que les seconds ont fait le choix de faire usage des armes pour s’opposer à la colonisation.Mais laquelle des deux a connu plus un franc succès dans l’histoire de notre pays ?

S’agissant de la résistance non violente, il faut savoir qu’elle n’était pas une affaire de bon sentiment ou d’acceptation de la colonisation. Elle était non seulement une stratégie acceptée par l’Islam, mais surtout elle a eu plus de succès que la résistance armée. En quoi elle fut un succès ? D’abord, ces vertueux que le menteur Diagne cite ( Mame Maodo, Mame Abdoulaye, Serigne Touba) ont réussi à faire de leur faiblesse en termes d’armements une force et surtout l’attitude non violente a sauvé des vies, mais surtout elle a réussi à implanter l’Islam dans le pays. En réalité, quelle force armée pouvait s’opposer à la colonisation ?

De ce point de vue, toute opposition armée était non seulement un échec, mais elle n’aurait qu’un piètre bilan. Si ceux que j’ai cités se sont tournés vers la non violence, c’est parce qu’ils ont constaté que la violence armée n’a pas donné beaucoup de résultats sinon des pertes humaines, les déplacements de population, l’instabilité, etc. L’Islam pouvait-il sortir vainqueur dans ces conditions ? Dans le contexte de la résistance violente, les positions de nos résistants et des colons étaient assez symétriques. S’ils ont privé aux colons la pacification du pays, ces derniers leur ont privé la quiétude nécessaire afin de pratiquer correctement leur religion. Alors dans le cadre de la non violence, c’est plus une situation de négociation dans laquelle chaque partie, si elle est organisée et disciplinée, peut priver l’autre de presque tout ce qu’elle désire.

C’est dans ce cadre que Mame Maodo a réussi à implanter ses Zawiyah des les zones urbaines, rendant l’Islam solide dans ces territoires tout en l’inscrivant dans le champ social en y suscitant des changements majeurs et décisifs. L »implantation des Zawiyah des les villes comme Dakar, Saint Louis montre de manière très frappante pourquoi la résistance non violente était efficace. Elle a permis d’éduquer, de discipliner les masses. Si la non violence a été décisive et efficace c’est parce qu’elle a réussi par sa méthode et sa stratégie à implanter de manière durable l’Islam et assurer son élargissement dans le pays. Vraiment, il faut être insensé pour dire que la résistance est au bout du fusil d’autant plus insensée que l’adversaire possèdait tous les fusils. Quand les colons étaient mieux armés et mieux équipés, les Mame Maodo, Mame Abdoulaye Niass, Serigne Touba ont choisi de résister sur un autre terrain : celui de la non violence. C’est sur le terrain de l’enseignement, l’éducation et l’éveil spirituel des masses qu’ils ont réussi à inverser la tendance et à résister à la colonisation.

MMD