Dans sa chronique de ce lundi dans Le Quotidien, Madiambal Diagne s’insurge contre un report de la présidentielle du 25 février prochain. Une idée entretenue par une partie de l’opposition, pointant les tiraillements au sujet, notamment, de la procédure d’examen des parrainages qui a été fatale à des dizaines de candidats à la candidature.
Assimilant une telle option à «une aventure on ne peut plus périlleuse», Madiambal Diagne interroge : «Quelle légitimité donneraient-ils (les défenseurs du report) aux autorités de l’État qui resteraient en place au-delà de la période de renouvellement du mandat du président de la République ? Diantre, pourquoi entonner subitement un discours qui risque de faire un précédent jamais connu au Sénégal, du report d’une élection présidentielle ?»
Ce n’est pas la première fois qu’une telle idée est agitée à la veille d’une course pour le Palais. «Justement en 2012, rappelle le chroniqueur, il y avait tellement de violences et de morts que l’ancien Président nigérian Olusegun Obasanjo, dépêché à Dakar par la CEDEAO pour travailler à calmer la situation de tensions politiques au Sénégal, avait préconisé un report de l’élection présidentielle en accordant un rabiot de deux ans au Président Abdoulaye Wade dont la candidature était fortement contestée.»
Le «projet funeste» foira. Grâce à Sidy Lamine Niass, le patron du groupe de presse Wal fadjri. Madiambal Diagne raconte : «Il a ainsi animé une conférence de presse fatale à cette idée, le 21 février 2012. Le texte liminaire, écrit par Abou Abel Thiam, avait été validé préalablement par Macky Sall, alors en tournée électorale, à l’étape de Guinguinéo. Macky Sall avait désigné Alioune Badara Cissé et Samba Diouldé Thiam pour le représenter à cette conférence de presse.»
Résultat des courses ? «Olusegun Obasanjo reprit alors immédiatement son avion pour retourner à Lagos et laisser les Sénégalais avec leurs ‘sénégalaiseries’», raille le patron du groupe Avenir communication.
Le premier tour du scrutin se tiendra le 26 février. Abdoulaye Wade, le Président sortant, et l’opposant Macky Sall se qualifieront au second tour. Et au soir du 25 mars, ce dernier sera finalement élu avec 65,80% des voix.