Pour une chute de tension au Mali voisin, cinq chefs d’Etat de la CEDEAO (Issifou Mahamadou du Niger, Macky Sall du Sénégal, Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire, Nana Akufo-Addo du Ghana et Muhammadu Buhari du Nigeria) se sont rendus, hier, à Bamako pour discuter avec les parties prenantes dans la crise politique qui secoue le pays.
Dans cette délégation de haut niveau figurent des Présidents dont les pays vivent des situations presque similaires à celle du pays d’Ibk. Et les Maliens doivent bien se demander ce que certains de ces médiateurs pourraient bien leur dire. Arriveront-ils à noyer le poisson ? Car, aussi bizarre que cela puisse paraître, des membres de cette délégation devraient bien balayer devant leur porte avant de tenter de calmer les troubles chez le voisin. En effet, tous les maux qui ont poussé Imam Dicko et autres à se braquer contre Ibrahima Boubacar Keïta et à réclamer sa démission sont perceptibles chez beaucoup de pays de ces médiateurs pour la paix. Puisque s’il y a un pays complètement bloqué à cause l’hyper-présidentialisme, c’est bien le Sénégal et non le Mali qui n’est pas bloqué mais totalement en perdition. S’il y a un pays où tout est incertain et où on s’interroge à 4 mois de l’élection présidentielle, c’est bien la Côte d’Ivoire. Et s’il y a un pays où on tire sur les manifestants, c’est bien la Guinée. Le Mali est loin de tout cela.
Seyni DIOP