C’est ce vendredi 12 février que les pays membres de la Cour pénale internationale (CPI) doivent procéder à l’élection d’un nouveau procureur général après que la titulaire actuelle, Fatou Bensouda fait l’objet de sanctions américaines, ont relaté plusieurs sites d’informations internationaux lus par Dakaractu.

Quatre (4) candidats sont en lice pour se disputer le poste. Il s’agit notamment, du britannique Karim Khan, de l’espagnol Carlos Castresana, de l’irlandais Fergal Gaynor et de l’italien, Francesco Lo Voi. Selon des médias britanniques, Karim Khan serait favori dans la course devant son adversaire espagnol, Carlos Castresana, pour succéder à la procureure sortante Fatou Bensouda à qui on incombe la responsabilité d’avoir mené des enquêtes controversées, notamment sur le conflit israélo-palestinien ou encore l’Afghanistan.

Les États membres de la CPI ne sont pas parvenus à un consensus pour cette nomination malgré plusieurs tentatives au cours des dernières semaines. Ils doivent désormais trancher lors d’un vote au siège des Nations unies à New York. Alors que son mandat arrive à échéance, la gambienne Fatou Bensouda doit quitter ses fonctions en juin après neuf (9) ans passés à exercer l’un des postes les plus difficiles de la justice internationale. Elle laissera derrière elle un bilan mitigé à la cour de La Haye. Le successeur de Bensouda deviendra le troisième procureur de la Cour depuis sa création en 2002 et aura en charge des dossiers volumineux et des affaires complexes, dans un tribunal dont la légitimité est en permanence remise en cause.

PARCOURS DES DIFFÉRENTS CANDIDATS AU POSTE DE PG À LA CPI.

Les quatre (4) candidats au poste de procureur général à la Cour de La Haye ont chacun accumulé des expériences qui leur permettent d’occuper le siège.

Avocat et spécialiste des droits de l’homme, le britannique Karim Khan a récemment dirigé une enquête spéciale de l’ONU sur les crimes du groupe État islamique et appelé à des procès semblables à celui qu’ont connus les dirigeants nazis à Nuremberg.

Juge de formation, l’espagnol Carlos Castresana a, quant à lui, eu à diriger dans le passé un panel des Nations Unies sur la lutte contre la criminalité et la corruption au Guatemala mais a démissionné en 2010. Il évoquait être victime d’attaques systémiques de fonctionnaires avides de pouvoir.

L’Irlandais Fergal Gaynor a déjà représenté des victimes de crimes à la CPI, notamment, dans le cadre de l’enquête sur la guerre en Afghanistan ainsi que dans une affaire à l’encontre du président kényan Uhuru Kenyatta.

Le procureur italien, Francesco Lo Voi a, pour sa part, traité des dossiers contre la mafia italienne et un important réseau de passeurs de clandestins.