La souche britannique, réputée plus contagieuse et plus dangereuse est bien présente au Sénégal si l’on croit le Professeur Souleymane Mboup qui dirige le laboratoire IRESSEF.
Il y a 10 jours, après l’annonce de la découverte du variant britannique en Gambie, l’Iressef déclarait que sur les résultats d’analyses en sa disposition, il n’y avait pas encore de nouveaux variants. “ Sur les 100 échantillons aucune mutation sur le gène spike n’a été retrouvée. En faisant l’arbre phylogénétique, les séquences du Sénégal retrouvées sont très loin des nouveaux variants”, renseignait Pr Mboup. La donne a désormais changé et cela pourrait peut-être expliquer l’explosion des nouveaux cas positifs et des décès liées à la pandémie de Covid 19 tant ce variant est réputé plus contagieux et plus dangereux qu’avant la mutation.
Selon l’OMS, le nombre de pays et territoires où se trouve dorénavant le variant repéré initialement en Grande-Bretagne dépasse la barre des 50 et celle des 20 pour le variant identifié en Afrique du Sud, mais l’organisation juge cette évaluation fort probablement sous-estimée.
Ces variants ne peuvent être identifiés que par le séquençage de leur code génétique, une analyse qui n’est pas possible partout.
Selon le Directeur de la Prévention Mamadou Ndiaye, la personne qui est entrée avec le variant britannique dans le pays est un ressortissant indien, mais résidant au Sénégal. Ladite personne a été testée positive en début janvier. Toujours selon le porte-parole du ministère de la Santé le patient avait cependant des contacts qui avaient tous contracté le variant anglais. Mais, ces derniers, aussi, sont sortis de la période de suivi. Ils sont donc déclarés guéris.