L’Islam en question au Sénégal
Le COVID-19 n’a pas fini de révéler les secrets. Comment on peut comprendre et expliquer qu’un pays se disant 95% de musulman puisse rester pendant 6 semaines sans prière ?
Et oui, les arrêtés des autorités administratives ont pris le dessus sur la foi des sénégalais. On a installé une psychose dans la tête des sénégalais à tel point que personne ne pense plus à trouver des solutions pour permettre aux musulmans de s’adonner à un des piliers de l’islam à savoir les prières quotidiennes et na prière du vendredi.
Pour revenir sur l’absence de la prière, des questions doivent être bien posées à savoir quelles sont les vraies raisons et motivations de l’interdiction des prières au Sénégal ?
L’association des Imams et Oulémas du Sénégal, la Ligue des Imams et Prédicateurs du Sénégal, les khalifes généraux des confréries à l’exception de Serigne Mountakha Bassirou Mbacké qui a toujours soutenu que, quelle que soit la gravité de la pandémie, on ne doit jamais abandonner les prières. Justement, le guide religieux de Touba est le seul à faire exception en démontrant son rôle de Khalife Général. Il faut aussi noter qu’à Touba certaines mosquées sont toujours ouvertes et que les fidèles y prient encore.
Dès le début de l’apparition du virus, il a sorti la Somme de 200 millions en guise de participation à l’effort de guerre. Somme remise au Président par le biais de Serigne Basse Abdou Khadre porte-parole. Ensuite, il a fait plusieurs déclarations de presse pour apporter un plaidoyer pour l’assistance des talibés de la Diaspora, des daaras avec un appui en denrées alimentaires destinées aux foyers démunis des quartiers périphériques de la ville sainte. Son appel à la solidarité a permis à plusieurs personnes nanties de venir au secours des couches sociales les plus vulnérables.
Il faut aussi noter l’appui du Khalife Général des Niassenes qui a aussi apporté une contribution financière au fonds FORCE COVID-19.
Sur l’interdiction de prier, on a vu pourtant des pays musulmans de l’Asie comme la Maladie, l’Inde entre autres adopter des mesures barrières pour prier. Pourquoi nos Imams et autres prédicateurs n’ont pas fait comme les autres pays musulmans pour pouvoir prier en respectant les distances sociales, le port de masque et le lavage des mains avec du gel hydro alcoolique.
Le fait de voir les forces de sécurité faire irruption dans une mosquée pour stopper la prière et cueillir l’imam n’est pas bon pour un pays musulman comme le Sénégal.
Et pourtant au même moment on a vu les grandes surfaces comme Auchan et autres supermarchés dérouler leurs activités sans être inquiétés. Des boutiques de Pari foot où le jeu de hasard est exercé sans tambour ni trompette, les bras clandestins, les maisons closes continuer leurs exploitations.
Le Covid-19 est une pandémie comme ce fût le cas jadis où la Peste, le Choléra Ebola. Et pourtant, au-delà de l’aspect sanitaire, devait pousser nos religieux à prier, à lire le Coran pour l’éradiquer. Mais on ne comprend plus. Le Sénégal est depuis 6 semaines devenu un pays mécréant où l’islam a pris congé pour cause de pandémie. Du jamais vu.
Le Ramadan dans tout cela.
Le couvre-feu est venu compliquer tout car après une journée de jeun, on a besoin de sortir après avoir bu beaucoup d’eau surtout dans les zones où la chaleur est notée. Attention aux conséquences d’après-guerre contre le COVID-19 car des maladies plus graves peuvent être déclarées car à force de ne plus faire des activités sportives, on risque d’être tombé malade. Surtout que les sénégalais avaient pour habitude de faire de la randonnée pédestre ou un jogging après le couper. Tirons un chapeau au prédicateur de la Sen tv Iran Ndao pour ne pas le nommer car ses prêches ne font l’objet d’aucun doute sur sa foi en Dieu.
Reconsidérons les mesures prises par les autorités étatiques et évitons de transformer notre foi en autre chose. Et si nos Imams et Oulémas étaient des tartuffes ?
Ramadan Moubarak a Tous les musulmans.
Abdou Marie Dia pour xibaaru.sn