Le Sénégal vient de boucler deux mois de lutte contre le coronavirus. Après l’officialisation des premiers cas dans le pays, une série de mesures a été mise en place, par le président de la République, Macky Sall dans les domaines de la sécurité intérieure, de l’appui social aux familles vulnérables, des transports et de l’économie. En voici un rappel…
Le gouvernement du Sénégal a décrété la fermeture des écoles et des universités. Il a dans la foulée annulé des festivités initialement prévues le 4 avril qui devaient consacrer les 60 ans d’indépendance du Sénégal. Toutes les manifestations publiques ont également été interdites. Le gouvernement a supprimé l’accueil des bateaux de croisière. Il a décrété le renforcement systématique des contrôles sanitaires au niveau des frontières terrestres, aériennes et maritimes. Les formalités nationales pour le pèlerinage 2020 aux lieux saints de l’islam et de la chrétienté sont suspendues. Le 24 mars, il a été déclaré l’état d’urgence sur toute l’étendue du territoire national, une mesure qui entre en vigueur de 20h à 6h du matin. Il est interdit dans cette fourchette horaire la circulation des personnes, des véhicules ou des biens. Les autorités compétentes ont par ailleurs le pouvoir d’ordonner, la fermeture provisoire des lieux publics et lieux de réunions, d’interdire, à titre général ou particulier, les réunions publiques ou privées de quelque nature qu’elles soient, susceptibles de provoquer ou d’entretenir le désordre.
Interdiction du transport interrégional
Suite à l’instauration de l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu, il a été également interdit le transport interrégional sur l’ensemble du territoire national. Sur recommandation des autorités sanitaires, le ministère de l’Intérieur a annoncé l’entrée en vigueur, lundi 20 avril, du port obligatoire du masque dans les lieux publics.
1000 milliards injectés
Sur le plan économique, l’Etat du Sénégal a dégagé une enveloppe, qui doit être dotée de 1 000 milliards de F CFA destinée à appuyer les secteurs économiques touchés par la crise et à apporter une aide alimentaire aux familles et personnes les plus vulnérables. Aussi, le chef de l’Etat a annoncé que le gouvernement va prendre en charge les factures des concitoyens. Il a renseigné que 15,5 milliards seront réservés au paiement des factures d’électricité des ménages abonnés de la tranche sociale, pour un bimestre. Soit environ 975 522 ménages. Ensuite, 3 milliards seront réservés à la prise en charge des factures d’eau de 670 000 ménages abonnés de la tranche sociale, pour un bimestre aussi. Le chef de l’Etat a aussi annoncé que 9 milliards vont être ajoutés aux 50 milliards initialement prévus, pour l’achat de vivres au bénéfice d’un million de ménages éligibles. Une enveloppe de 12,5 milliards est également dégagé pour aider la diaspora.
Accompagner les entreprises les plus vulnérables
En relation avec le système bancaire, l’Etat du Sénégal a plaidé pour un accompagnement des entreprises qui rencontrent des difficultés pour rembourser leurs crédits du fait de la crise sanitaire. À cet égard, il a été sollicité et obtenu un report d’échéances sur les prêts de certaines entreprises du secteur privé.
Soutien aux travailleurs
Afin d’éviter le chômage technique, des solutions alternatives ont été proposées par le gouvernement du Sénégal : la réduction des heures de travail, le travail par roulement, l’anticipation des congés-payés, le redéploiement des personnels, le travail à temps partiel. Il est demandé une rémunération pour le travailleur en chômage technique qui ne saurait être inférieure ni au smic ni à 70% de son salaire moyen net des 3 derniers mois activités en contre-parti de mesures d’accompagnement de l’Etat au profit de l’employeur.