C’était la panique générale à bord du vol SN 204 LH 5705 à destination de Bruxelles cette fin de semaine. L’avion qui a quitté l’aéroport international Blaise Diagne de Diass aux environs de 09h30, a été dérouté vers l’aéroport Gran Canaria en Espagne au bout d’une heure et quelques minutes de vol. Stupeur, une passagère de nationalité gambienne a succombé en plein vol, selon des sources aéroportuaires.

Sunkaru Mandjang DOB âgée de 59 ans se rendait en Angleterre mais elle devait transiter à Bruxelles National l’aéroport de la capitale belge avant de prendre une correspondance pour Hesthrow à Londres. Quid des causes du décès, un proche de la victime vivant en Angleterre, a été avisée par la compagnie aérienne sur le malheur qui avait frappé cette mère de famille.

Selon la source, la police des frontières espagnoles, avait promis de donner de plus amples détails aux environs de 14 heures (GMT), histoire certainement d’avoir une confirmation sur les causes du décès. Joint au téléphone, les autorités policières de l’aéroport Gran Canaria confirment le décès de la passagère et le constat effectué avant de déposer le corps à la morgue.

Apres le décès, plusieurs précautions ont été prises surtout en cette période de Covid-19 notamment le nouveau variant qui est apparu en Gambie pays d’où est originaire la défunte. L’avion est resté plusieurs heures sur le tarmac de Gran Canaria avant d’être autorisé à redécoller pour Bruxelles 

« D’une part, le pilote peut décider d’atterrir d’urgence à l’aéroport le plus proche ou de poursuivre le vol initialement prévu si la destination finale n’est pas loin », renseigne Moustapha Boye, un Steward. D’ailleurs, poursuit notre interlocuteur, « D’autre part, le corps sans vie du défunt est recouvert d’un drap et placé sur un siège ou une rangée de siège vacante, à l’endroit où il y a le moins de passagers, en première classe ou dans une salle de repos selon l’agencement de l’avion. C’est une procédure tout à fait normale. »

M. Boye de confier, « Il faut savoir que quand quelqu’un meurt à bord d’un avion, cette personne meurt physiquement mais pas légalement. Car il faut que ce soit un médecin ou une autorité locale qui déclare officiellement le décès. A moins qu’il n’y ait un médecin à bord, la constatation du décès ne se fera qu’à l’atterrissage ».

Au niveau de l’aéroport international Blaise Diagne où la victime a embarqué, c’est l’Omerta. Tout au moins, un agent de sol a tenu à préciser « tous les passagers en partance pour l’Europe sont assujettis à une obligation de tests avant d’embarquer. Et nous ne pouvons nous fier qu’aux résultats des tests présentés ». Quant à une possible faille dans le dispositif sanitaire mis en place, notre interlocuteur de déclarer, « c’est dans l’ordre du possible puisque de nombreuses personnes sont passées avec des tests falsifiés. Je ne saurais dire que la défunte a présenté un test valide ».

Cheikh Saadbou Diarra 

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