DAKARMIDI – La police des frontières est en train d’abattre un travail de titan pour protéger les principales portes d’entrées du pays. L’un des points les plus sensibles aujourd’hui se trouve être la frontière qui lie le Sénégal à la Mauritanie. Où tous les accès sont entièrement verrouillés.
Les vaillants éléments de la DPAF (Direction de la police de l’air est des frontières) sous la direction du commissaire Mame Seydou Ndour, ont mis en place un dispositif sécuritaire de cernement, des plus denses qui soient. Et la cartographie obtenue, a démontré qu’aucune entrée dans le territoire national n’est possible.
Une ligne de démarcation de plus de 600 kilomètres est érigée et contrôlée 24h/24, même s’il est clair qu’il est difficile de gérer les eaux fluviales d’une telle longueur surplombées par des villages dont les habitants sont toujours en mouvement. C’est le cas des populations de Saldé qui se ravitaillent quotidiennement en bois en terre mauritanienne, ceux de la commune de Demette, sont, quand à eux, obligés de faire le marché en terre maure et la majeure partie des commerçants de cette localité est originaire du Fouta, habitants soit aux rives, soit aux villages environnants.
C’est dire qu’une ceinture de sécurité à la fois intelligente et rigoureuse est mise en place, et sa particularité est qu’elle trouve l’adhésion parfaite des riverains, conscients du contexte de crise qui sévit dans le monde entier. Le détachement de police des frontières, sis à Rosso Sénégal couvre une dizaine de points de passage, tous encerclés jusqu’à ce jour avec des efforts conséquents renforcés et harmonisés depuis la fermeture de toutes les frontières.
Dans le sud du pays, la police des frontières a aussi dressé grâce aux nouvelles technologies, des filets virtuels qui couvrent les lignes de délimitation du Sénégal vis-à-vis de la Guinée Bissau dont la longueur avoisine les 340km.
Il s’agit d’un filet qui part de San Domingos, territoire Bissau guinéen à Mpack village sénégalais situé à 7 kilomètres de la commune de Ziguinchor.
L’axe Madina Gounass est loin d’être délaissé, il est bien surveillé ainsi que toute la baie de Manda-Kalifourou à Sambaïlo-Koundara. Un autre point de passage sous contrôle de la police des frontières se situant plus à l’est, au niveau de Youkounkoun, est l’axe Kédougou-Dindéfélo et Mali ville, cette dernière étant une zone très sensible car bien prisée par les trafiquants.
La frontière du Sénégal avec le Mali qui s’étend sur 419 kilomètres n’est pas aussi en rade. Le tripoint au nord entre le Sénégal, le Mali et la Mauritanie est surveillé grâce aux mêmes efforts déployés à Mali Yembering et à Kidira, le principal point d’entrée du Mali.
Toutes ces frontières qui nourrissaient de nombreuses craintes sont finalement sous contrôle. La police des frontières très efficace, prouve une fois de plus son professionnalisme et sa rigueur dans la gestion des crises sécuritaires et sanitaires.
En concert avec l’armée nationale, les efforts sont mutualisés dans le seul but de protéger le citoyen sénégalais des cas importés du nouveau coronavirus ( Covid-19). Un moyen efficace de dissuasion pour veiller aux différents mouvements allant des points de passage officiels à ceux clandestins.
La police des frontières a aussi déployé ses antennes portuaires à Ziguinchor et à Foundiougne (Dahonga) qui servent de relais pour une surveillance plus accrue et qui maille de fait, tout le territoire national. Il en est de même pour les frontières aériennes. L’aéroport Blaise Diagne ainsi que tous les aéroports régionaux demeurent fermés.
Ainsi, officiellement 70 portes d’entrée au Sénégal et plus de 300 clandestines sont sous haute surveillance et cela se manifeste par la volonté d’un pays à combattre avec énergie et rigueur une pandémie qui n’a jusque-là épargné aucun continent.
La rédaction