Les derniers rapports publiés par la Cour des comptes (Cc) sont ceux de 2015, 2016 et 2017. Actuellement, il y a trois, 2018, 2019 et 2020, qui attendent leur publication. Interpellé sur cette situation, le premier président de cette institution, Mamadou Faye, a donné les raisons de ces retards très fréquents. « Pour avoir un rapport général public, il faut avoir les insertions du rapport particulier. Le retard est en partie dû aux retards qu’accusent nos rapporteurs », a-t-il indiqué, ce jeudi, en marge de la cérémonie de jumelage de la Cc du Sénégal et celle française, renseigne emedia.
Pour trouver une solution à ce problème de retard, dans la publication de rapport, la Cc ne manque pas de stratégie. « Nous comptons, en dehors de la production du rapport général public, publier des rapports particuliers. Il y a également les rapports d’activités que nous allons produire. Parce que, les corps de contrôle administratif, on ne leur demande pas de rapport général public. On leur demande un rapport d’activités », a rappelé M. Faye.
À l’en croire, les trois derniers rapports de la Cc seront disponibles d’ici au premier trimestre de l’année 2022. « Le rapport de 2018 est déjà prêt. C’est imprimé. Il est sur ma table. Celui de 2019 est en impression. Pour le rapport de 2020, les chambres vont se réunir, bientôt, pour adopter le rapport provisoire. Nous faisons tout pour qu’au plus tard, au mois de mars, que ces rapports soient remis à Monsieur le président de la République. C’est un engagement que j’avais pris depuis mon installation », a-t-il déclaré.
Le jumelage avec la Cc de la France entre dans ce sens. L’objectif de cette initiative est de renforcer les capacités techniques et professionnels de la Cc du Sénégal afin d’améliorer ses performances de contrôles. « La Cc du Sénégal est l’une des plus performantes en Afrique. Avec ce jumelage, nous espérons, dans les années à venir, que les choses pourront aller plus vite. L’objectif est que les populations puissent disposer en temps normal une information de qualité sur leurs finances publiques », a fait savoir le président de la Cc de France, Pierre Moscovici.
Pour rappel, ce projet, d’une durée de trois ans, est financé par l’Union européenne, pour un montant de 786 millions de FCFA. Sa mise œuvre va « contribuer à renforcer les capacités du personnel de contrôle sénégalais. Le renforcement des compétences professionnelles de la Cour en audit financier… »