Ndiaga Sylla, expert électoral, s’est exprimé sur le communiqué du Conseil constitutionnel du 12 janvier portant sur la publication des candidats ayant validé leur parrainage. Dans le fond de sa pensée, cette liste de candidats rendue en principe doit être la même que celle qui doit paraître le 20 janvier prochain, à condition qu’il y ait des recours qui pourront apporter quelques modifications.

Ndiaga Sylla soutient qu’en effet, « le Conseil constitutionnel, prenant en compte les délais prévus pour le dépôt et le traitement des réclamations, était dans l’obligation d’anticiper la publication par anticipation sur la date butoire (20 janvier 2024) de la liste des candidatures recevables. Les 93 candidats ont le droit de réclamation contre la liste des candidats (L.127). Ils peuvent l’exercer dans les 48 heures qui suivent (les 15 et 16 janvier, jours ouvrables selon la décision du Conseil). Ainsi, le Conseil disposera de trois (3) jours pour statuer sur l’ensemble des recours ».

« De ce fait, les recours peuvent être formés et déposés au greffe du Conseil constitutionnel par les candidats recalés pour quelques motifs que ce soit (absence de pièces obligatoires, fichier inexploitable, parrainages non-conformes, inéligibilité…) tout comme par ceux dont la candidature est validée. Pour ce faire, il est nécessaire de lire et d’apprécier l’intégralité de la décision du Conseil du 12 janvier 2024 qui traite de la recevabilité de chaque candidature après avoir procédé aux vérifications utiles, dans le fond, des dossiers de candidature », avance-t-il.

« Il reviendra au Conseil constitutionnel de statuer sur les réclamations, de modifier éventuellement ou de confirmer la liste des candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024. En tout état de cause, la liste publiée par le Conseil constitutionnel et validant au total vingt et un (21) candidatures est déjà au-dessus de la moyenne en Afrique », révèle-t-il..

« Comme indiqué dans mes textes précédents : une véritable réforme du système de parrainage ainsi que des procédures et délais de saisine du Conseil constitutionnel s’impose. Tel est le droit électoral, qui évolue en se renforçant de la jurisprudence », termine Ndiaga Sylla.

À l’en croire, les dés sont presque jetés, le Conseil Constitutionnel n’attend que la date du 20 janvier pour la liste qui risque de ne pas avoir beaucoup de surprises.