Un contingent de l’armée russe, connu sous le nom d’Africa Corps, prend pied au Burkina Faso, avec pour mission affichée la sécurisation du président Ibrahim Traoré. Cette opération, qui n’est pas une première, interroge néanmoins sur l’état des relations entre le président et son armée. Près de 300 militaires, dont des instructeurs, débarquent dans ce qui est présenté comme un renforcement des coopérations stratégiques bilatérales. Une initiative cependant non confirmée officiellement par le gouvernement Burkinabè.
La présence de troupes russes, reconnue par des partenaires internationaux et soulignant le rôle sécuritaire pour le Président Traoré, soulève des interrogations critiques. S’annonce-t-elle comme un signe de méfiance du capitaine envers son armée ? Cette action, marquée du sceau de la ‘souveraineté nationale’, pourrait refléter une crainte d’instabilité induite par des menaces internes, exacerbées par des arrestations récentes liées à des tentatives de déstabilisation. Elle suggère un potentiel malaise clandestin au sein de l’armée du Faso.
Confiée à des mains étrangères, la protection du leader burkinabè est perçue par certains comme un indicateur de conflits d’intérêts occultes et de risques d’ingérences extérieures. Cette décision risquée pour Traoré jette une lumière crue sur le climat d’insécurité politique, amplifiant les spéculations autour de la solidité du régime actuel. La confiance semble ébranlée, posant la question délicate de la stabilité à long terme du Burkina Faso.